Deux journalistes français de l’émission Quotidien de TMC ont été arrêtés mardi par les autorités vénézuéliennes près du palais présidentiel de Miraflores à Caracas, a-t-on appris mercredi de sources diplomatiques.
En vingt-quatre heures, quatre journalistes, deux Français et deux Chiliens, ont été arrêtés à Caracas près du palais de Miraflores, celui qui abrite le président vénézuélien Nicolas Maduro, a-t-on appris mercredi soir. Tous ont été interpellés à quelques heures d’une manifestation à l’appel de l’opposition, qui exige la mise en place d’un gouvernement de transition et l’organisation d’élections générales libres. Les deux reporters français travaillent pour Quotidien, l’émission sur TMC de Yann Barthès qui, mercredi soir, a confirmé l’interpellation. Il n’a toutefois pas souhaité donner davantage de détails pour « éviter d’aggraver leur situation ».
Pierre Caillet et Baptiste des Monstiers couvrent pour Quotidien les événements au Venezuela. Ils ont été arrêtés mardi par les autorités vénézuéliennes près du palais présidentiel, bâtiment qu’ils étaient en train de filmer.
Le contact avec les deux reporters français a été coupé
« Deux journalistes français et leur producteur dans le pays, Rolando Rodriguez, sont détenus au palais de Miraflores depuis la mi-journée » mardi, alors qu’ils couvraient un rassemblement de soutien au président Nicolas Maduro, a précisé le Syndicat national des travailleurs de la presse (SNTP).
« Depuis le contact a été perdu avec eux », a ajouté le SNTP, principale organisation de journalistes au Venezuela. Mercredi soir, le gouvernement français n’avait pas encore réagi à ces arrestations.
Deux journalistes de l’agence espagnole EFE également arrêtés, deux Chiliens expulsés
Par ailleurs, deux journalistes chiliens, également arrêtés mardi soir près du palais présidentiel, ont été expulsés mercredi soir, a annoncé le syndicat.
Rodrigo Pérez et Gonzalo Barahona travaillent tous les deux pour la chaîne de télévision chilienne TVN. Ils avaient été arrêtés par des membres de la sécurité présidentielle avec deux journalistes vénézuéliens. Ces derniers, Mayker Yriarte et Ana Rodriguez, de la chaîne de télévision numérique VPI, ont été relâchés mercredi matin.
La directrice du bureau de l’agence de presse espagnole EFE à Caracas, Nélida Fernández, a également annoncé mercredi soir à l’AFP que deux de ses collègues avaient été arrêtés : une vidéaste colombienne, Mauren Barriga, et un journaliste espagnol Gonzalo Domínguez. De nombreux reporters étrangers ont été arrêtés ou expulsés ces dernières années au Venezuela, faute de visa de journaliste.