Mardi matin, plus de 6.800 personnes avaient déjà mis plus de 116.000 euros dans une cagnotte de soutien à Christophe Dettinger, le boxeur gilet jaune. Plusieurs membres du gouvernement ont dénoncé « cet argent donné pour la violence ».
« Tous les week-ends, cet homme a défendu pacifiquement ses idées, celles des Gilets Jaunes […] Aujourd’hui, il a assumé ses actes mais risque de servir d’exemple. » C’est en ses termes que les initiateurs d’une cagnotte de soutien à Christophe Dettinger, le boxeur qui a frappé plusieurs gendarmes samedi à Paris en marge de l’acte 8 des Gilets jaunes avant d’être placé en garde à vue lundi, justifient leur action. Mardi matin, à 8 heures, 6.818 personnes avaient déjà donné plus de 116.423,43 euros. De l’argent destiné à soutenir la famille et à financer la défense du Gilet jaune.
Associés à la cagnotte, des centaines de commentaires ont été publiés. La plupart d’entre eux plébiscitent l’initiative, certains qualifiant Christophe Dettinger de « héros national ».
Le site Leetchi justifie la cagnotte : « Personne n’est obligé de donner »
Ce n’est pas l’avis de plusieurs membres du gouvernement qui dénoncent depuis lundi soir ces dons d’argent. « Donner l’argent pour la violence, je m’en désole. Qui soutient le gendarme qui a été tabassé? », s’est ainsi emportée la ministre du Travail Muriel Pénicaud mardi matin sur CNews.
« Apparemment, ça rapporte de frapper un policier, a dénoncé le secrétaire d’Etat au Numérique Mounir Mahjoubi sur Twitter. Quand l’attrait de l’argent vient s’ajouter à la haine et à la violence, je n’ai que du dégoût. »
Le site Leetchi, sur lequel la cagnotte a été mise en ligne, a été interpellé sur le sujet sur Twitter. « Tout citoyen a droit à une défense et ce n’est pas nous qui le disons mais la loi », explique le compte de la société Leetchi, qui développe ensuite : « Personne n’est obligé de donner et nous allons nous assurer que les fonds servent uniquement à ce qui est prévu, encore une fois, conformément à la loi. »