Début Societe Philippe sur le référendum d’initiative citoyenne : « Je ne vois pas comment on peut être contre son principe »

Philippe sur le référendum d’initiative citoyenne : « Je ne vois pas comment on peut être contre son principe »

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Le Premier ministre Edouard Philippe s’est dit ouvert à l’idée d’un référendum d’initiative citoyenne, lundi dans Les Echos. C’est une des revendications phares des Gilets jaunes.

C’est désormais la demande phare des Gilets jaunes. Samedi, devant l’Opéra Garnier à Paris, des représentants des Gilets jaunes ont de nouveau réclamé un référendum d’initiative citoyenne (RIC) afin de « rendre au peuple son rôle souverain ». Alors que plusieurs manifestants brandissaient des pancartes « RIC », ils réitéraient ainsi une demande formulée jeudi devant la salle du jeu de Paume à Versailles, haut lieu de la Révolution de 1789. Ce référendum pourrait être « constituant, abrogatoire, révocatoire ou législatif ». Il permettrait ainsi de modifier la Constitution, de supprimer une loi, de révoquer un responsable politique ou de proposer une loi.

Dans Les Echos lundi, Edouard Philippe a indiqué qu’il n’était pas opposé « sur le principe » à un tel dispositif. « Ce débat aussi, nous allons l’avoir. Je ne vois pas comment on peut être contre son principe. Le référendum peut être un bon instrument dans une démocratie, mais pas sur n’importe quel sujet ni dans n’importe quelles conditions. C’est un bon sujet du débat que nous allons organiser partout en France. Comme l’est le vote blanc », a-t-il affirmé.

Un référendum d’initiative partagée jamais utilisée

Le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand s’est lui aussi déclaré prêt à ouvrir le débat sur le sujet. Mais « à condition que l’on fixe » certaines règles comme par exemple « le taux de participation » pour s’assurer « que l’expression populaire ne soit pas trahie par des minorités ».

Outre les référendums à l’initiative de l’exécutif ou du Parlement, la réforme constitutionnelle de 2008 sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy a déjà inscrit la possibilité, dans de strictes conditions, de « référendums d’initiative partagée ». Il faut « un cinquième des membres du Parlement, soutenus par un dixième des électeurs inscrits sur les listes électorales », soit au moins 185 députés et sénateurs et plus de 4,5 millions d’électeurs. Difficile à mettre en oeuvre, cette procédure n’a jamais été utilisée.

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