Il reste « trois points de fragilité majeurs » dans la cathédrale Notre-Dame sur lesquels des travaux sont en cours, a déclaré jeudi le ministre de la Culture Franck Riester sur BFMTV-RMC, avant d’indiquer qu’une quatrième zone, le trou béant laissé dans la voûte par l’effondrement de la nef, inquiète.
Pour le moment, seuls les pompiers peuvent encore accéder à l’intérieur de Notre-Dame de Paris. La cathédrale sinistrée présente toujours des éléments fragiles, comme l’a annoncé jeudi matin le ministre de la Culture Franck Riester sur BFMTV-RMC. Il reste « trois points de fragilité majeurs », liste le responsable avant d’évoquer une quatrième zone, la voûte de la nef. Cette dernière a beaucoup souffert lors l’incendie qui a embrasé toute la toiture lundi soir. Mercredi en fin d’après-midi, les pompiers évoquaient déjà ces éléments qui menacent encore de s’effondrer.
1 – La voûte, principale motif d’inquiétude
Comme l’a indiqué jeudi Franck Riester, il y a « trois endroits très problématiques » du fait de l’effondrement de la flèche sur la voûte :
La nef principale ;
La croisée du transept (c’est à dire la nef, plus petite, qui coupe la principale donnant une forme de croix à l’édifice) ;
Le transept nord (côté rive droite de Paris).
« A ces trois endroits la voûte s’est effondrée et il y a un vrai risque qu’elle s’effondre ailleurs, raison pour laquelle des échafaudages vont être installés [jeudi], pour mettre des plateaux pour retirer les gravats qui sont sur la voûte, et très rapidement la bâcher. S’il se mettait à pleuvoir il y aurait une accumulation d’eau, ça pèserait sur la voûte », a prévenu le ministre de la Culture.
2 – La fragilité du pignon nord menace l’une des célèbres rosaces de Notre-Dame
Sur le pignon – cet élément triangulaire qui surplombe un mur – du transept nord, « des travaux importants ont été réalisés [dans la nuit de mercredi à jeudi] pour faire le frettage de la partie supérieure, une sorte d’étayage avec un dispositif en bois », a expliqué Franck Riester.
Ce dernier a assuré que le pignon nord, sans cet étayage, « menace de s’écrouler ». Sous ce pignon, se trouve l’une des trois célèbres rosaces de la cathédrale.
3 – La statue qui pourrait faire chuter un autre pignon
Autre pignon qui menace de s’écrouler : celui qui se trouve entre les deux beffrois, les célèbres tours carrées de la façade. « Il est très fragilisé », s’est inquiété Franck Riester.
Le pignon « penche notamment parce que la statue de l’ange, en haut, est tellement brûlée qu’elle est fendue sur toute la hauteur », a développé le ministre sur BFMTV. « Une opération qui a lieu [jeudi] vise, via un échafaudage qui va être installé, à sangler cet ange et le retirer », a-t-il poursuivi.
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La chute du pignon pourrait endommager la voûte de la nef à un deuxième endroit, voire la trouer juste au-dessus de la tribune où se trouve le grand orgue de la cathédrale.
4 – Des chimères qui peuvent encore tomber
L’angle du beffroi sud, « qui a été tellement chauffé, avec des pierres devenues totalement friables, qu’il y a un risque que les chimères s’effondrent », a enfin expliqué Franck Riester. « Si elles s’effondrent, elles pourraient mettre en danger le grand orgue qui a pour l’instant été préservé », a souligné le ministre. « L’opération pour enlever les chimères est lancée. »