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Nantes : un nouvel hôpital encore plus petit

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A Nantes, le regroupement des sites actuels est présenté comme la seule option possible pour le nouvel hôpital, mais le projet de futur CHU suit les mêmes politiques qui ont plongé l’hôpital dans une crise sans précédent : suppressions de postes de soignants, suppressions de lits et coupes budgétaires sous prétexte de réorganisation. Le projet pose nombre de questions de santé publique.

On pourrait se réjouir d’un nouvel hôpital à Nantes. Mais le « virage ambulatoire » imposé par le gouvernement, va conduire, sous prétexte de « modernisation » à une diminution de la capacité hospitalière. Avec une réduction du personnel (-400 postes) et des lits (-231) pour un territoire en croissance démographique (+ 16 000 habitants/an), cet hôpital sera sous-dimensionné. Ce projet de soin n’est pas adapté à une population vieillissante. Il ne résoudra pas les délais d’accès aux soins de plus en plus longs, ni les reports d’interventions faute de place (320 reports en chirurgie cardiaque en 2018).

Le site choisi pose également problème : situé en zone inondable, il sera peu accessible, et survolé par les avions. La surface du futur CHU sera 4 fois plus petite que l’existant, sans possibilité d’extension, et entraîne la destruction des anciens hôpitaux.

Le financement de ce projet à plus d’un milliard d’euros a déjà des conséquences sur les patients et le personnel. Des lits sont fermés (163 lits entre 2015 et 2019), et ce même pendant la crise sanitaire (-100 lits en 2020). Comme partout, le personnel soignant souffre de la situation actuelle et du manque de moyens. Les conséquences sont alarmantes : 244 251 jours d’arrêts de travail en 2019, soit plus d’un mois par agent. La faisabilité financière du projet est mise en cause par la Chambre régionale des comptes, car le poids de l’endettement du CHU continuera d’imposer des restrictions budgétaires délétères.

Pire encore, ce projet impliquant un service public d’envergure régionale n’a jamais été débattu, puisque la Commission nationale du débat public n’a pas été saisie. Pendant la campagne des municipales, les arguments du PS et de LREM se résumaient à un chantage au statu-quo, et à l’obligation d’accepter le projet, car en partie financé par l’Etat.

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