Réinventer le fonctionnement de l’îlot urbain en laissant la circulation de transit à l’extérieur, en limitant la vitesse à 10 ou 20 km/h à l’intérieur, en repensant le stationnement de façon à privilégier l’espace public, c’est l’esprit du Superblock. Un dispositif que la Ville de Lyon souhaite expérimenter en 2022 dans un secteur du 3e arrondissement.
Il faudra sans doute lui donner un autre nom. Car ce projet ou plutôt cette expérimentation que la Ville de Lyon souhaite mener pendant un an dans un secteur du 3e arrondissement est pour l’instant baptisée « Superblock » nom donné par ses créateurs.
Le propos qui relève de la mobilité, de « l’organisation urbaine » vise « à apporter des solutions aux principaux problèmes de dysfonctionnement » dans ce domaine, mais aussi « à améliorer la disponibilité et la qualité de l’espace public pour les piétons ». C’est Salvador Rueda, créateur de ce modèle urbain qui le dit.
Au moment où une réflexion est engagée sur la mise en place d’une zone 30 dans les rues lyonnaises, ce dispositif vient se joindre au débat. Tel un secteur « idéal » où chaque mode de transport disposerait d’un réseau différencié. Et où les habitants retrouveraient un peu d’air et un brin de convivialité.
DES « PAYSAGES URBAINS AGRÉABLES »
De quoi s’agit-il ? C’est bien une transformation « radicale » de la ville dont il est question. L’intention est séduisante. À la base, l’identification d’un îlot de 400×400 mètres, un superblock dans lequel le fonctionnement de la ville est modifié.
Le trafic de transit n’y est plus admis, il ne traverse pas le quartier, restant sur les artères en bordure de l’îlot.
À l’intérieur, une circulation locale dont la vitesse est limitée à 10 ou 20 km/h, une réorientation des surfaces de stationnement permettant le partage de la voirie entre des modes de déplacement plus doux. Et des espaces publics ainsi dégagés, ouverts et verts retravaillés afin de proposer aux habitants « des paysages urbains agréables », ou plus conviviaux.