Les trois suspects que l’accusation soupçonne d’appartenir à une organisation criminelle parce qu’ils ont été impliqués dans le service de messagerie cryptographique EncroChat sont tous en fuite depuis cette semaine. Le tribunal a suspendu la détention provisoire d’un homme de 47 ans originaire d’Eindhoven. Les deux autres suspects, arrêtés en juin de cette année, avaient déjà été libérés plus tôt.
Il y a eu une audience préliminaire mercredi où le tribunal a dû se prononcer sur la détention provisoire, entre autres. L’enquête sur l’affaire pénale de 26lemont est toujours en cours et le Parquet estime que l’enquête pénale pourrait ne pas être terminée avant la fin de 2022. Au début de 2023, il y aura une prochaine session et plus tard cette année-là, le traitement de fond suivra.
La recherche est menée en étroite collaboration entre les Pays-Bas et la France. La Justice française a émis des mandats d’arrêt internationaux contre les membres de l’organisation criminelle entourant la société EncroChat. Le gouvernement néerlandais s’attend également à d’autres arrestations de suspects.
La justice constate que les hommes ont joué un rôle déterminant dans toutes les infractions commises par des criminels dans la clientèle d’EncroChat. Un grand nombre de personnes ont depuis été condamnées pour meurtre, tentative de meurtre et trafic international de drogue et d’armes, qui ont communiqué avec EncroChat. Le service prétendait fournir une communication sécurisée, mais au printemps 2020, la police a surveillé tous les messages envoyés par tous les utilisateurs d’EncroChat pendant plusieurs mois et a enregistré ces messages.
Au cœur de l’affaire, le parquet affirme que les dizaines de milliers d’utilisateurs d’EncroChat ont commis des crimes graves.
La recherche sur EncroChat a débuté en 2017 et a ensuite été élargie pour inclure une Équipe de recherche européenne (JIT) à laquelle la France a également participé. Les suspects de cette enquête étaient initialement des N. N. (personnes inconnues) qui exploitaient le partenariat criminel EncroChat. Tous les messages d’Encro qui ont été interceptés et lus par la police en 2020 ont été trouvés dans cette enquête, mais ne jouent aucun rôle dans le processus actuel.
Ils ont été utilisés dans de nombreuses autres études. Enquête 26Lemont lui-même n’était pas l’objectif principal de la justice et n’était pas une priorité.
Les avocats estiment que les tribunaux connaissent et ont enfreint les règles et que l’enquête de 26Lemont a été une astuce pour introduire l’empiétement et permettre de violer les lois (européennes) sur la protection de la vie privée. Jusqu’à présent, les juges n’ont pas tenu compte de ces objections. Les condamnations pour empiétement sont toujours en instance de recours dans le cadre d’une procédure européenne. En France, la Cour suprême a décidé ce mois-ci que les preuves du piratage d’EncroChat n’étaient pas acceptables et devaient faire l’objet d’une enquête plus approfondie.
Bien que l’enquête pénale soit toujours en cours à l’international, l’OM s’attend à ce que le dossier 26Lemont soit bouclé d’ici fin 2022. Une prochaine audience est prévue début 2023.
Le directeur néerlandais du service de cryptage Ennetcom, qui a démantelé la police en 2016, a été condamné à 4,5 ans de prison pour avoir dirigé une organisation criminelle en septembre de l’année dernière (cette affaire est maintenant en appel). Les personnes jugées pour exploitation du service pgpsafe saisi en 2017 ont été acquittées d’organisation criminelle, mais condamnées pour faux en écriture et “favoriser » les criminels (contrecarrer les enquêtes judiciaires).