Les vélos en libre-service de JCDecaux poursuivent leur progression dans la banlieue est où on installe en ce moment les premières stations. Pour la densité du réseau, en revanche, il faudra encore attendre…
Les Vélo’v continuent de gagner du terrain dans l’Est lyonnais. Si Villeurbanne a commencé à être équipée dès 2005 –en même temps que Lyon–, Vaulx-en-Velin, Bron et Saint-Fons ont dû attendre 2019 pour voir arriver les bicyclettes en libre-service.
Très prochainement, d’ici à la fin de l’année selon la Métropole, Vénissieux, Saint-Priest et Décines-Charpieu devraient, elles aussi, rejoindre le réseau de JCDecaux.
DES VÉLOS EN LOCATION EN DEUXIÈME COURONNE
En plus des quelques stations limitrophes existant déjà à Lyon, ces six villes de l’Est lyonnais accueilleront un total de quelque vingts nouvelles stations d’ici à 2020. Trois à Vaulx, une à Décines, six à Bron, deux à Saint-Priest, cinq à Vénissieux et trois à Saint-Fons.
L’ensemble de la première couronne de l’Est sera donc équipé en Vélo’v, qui atteindront aussi la deuxième couronne.
Sur l’ensemble de l’agglomération, 80 stations vont être mises en place sur la même période. « 98 % des stations seront livrées d’ici à mars », assure Pierre Hémon, conseiller Europe Ecologie-Les Verts à la Métropole, membre de la commission Déplacement et voirie.
La densité du réseau Vélo’v sur l’Est lyonnais sera en revanche encore très limitée, avec des distances relativement importantes entre les stations.
La plus esseulée, « Décines-Centre », sera ainsi à plus de 3 kilomètres de ses deux plus proches voisines, « Vaulx-Bibliothèque » et « Vaulx-Hôtel de Ville », contre un écart de plutôt 500 mètres à Lyon et Villeurbanne.
Bref, il va falloir pédaler ou attendre l’arrivée des Vélo’v électriques, prévus pour la fin du premier trimestre 2020.
DANS L’ATTENTE DES ÉLECTIONS…
A terme, la densification des villes en stations Vélo’v devrait avoir lieu, estime Pierre Hémon, qui admet que « Vénissieux mériterait déjà dix stations, tout comme Saint-Priest ».
Mais vu le calendrier, la Métropole compte d’abord « prendre son temps », poursuit-il. « On va déjà avoir les élections municipales et métropolitaines, il va ensuite falloir faire un bilan, et puis cela dépendra des finances de la Métropole », tempère l’élu.
Du côté des communes concernées, on se félicite de l’arrivée des bicyclettes rouges et grises. « Il est important pour nous d’être reliés à la Métropole », confie Stéphane Gomez, adjoint aux Déplacements urbains à Vaulx-en-Velin. La commune, qui avait demandé cinq stations, devra se contenter de trois, mais en espère déjà deux autres, vers le pont de la Sucrerie et le Mas-du-Taureau.
A Saint-Priest, où seules deux stations un peu isolées sont pour l’instant prévues, on mise sur la future intermodalité des transports. « Avec la gare, nous sommes à 12 minutes de Jean-Macé et à 15 minutes de Perrache, précise Gilles Gascon, le maire, nous avons deux stations, mais ce n’est qu’un début. »
« L’idée c’est d’arriver à doubler le nombre de stations, renchérit Nathalie Frier, maire de Saint-Fons, ce qui est possible dans la ville-centre est possible ici aussi. »
Laurence Fautra, la maire de Décines-Charpieu, seule ville de la deuxième couronne à intégrer le réseau Vélo’v avec Saint-Priest, insiste de son côté sur ses 42 km de pistes cyclables, desservant entre autres le Parc OL. « Dans l’Est lyonnais, le vélo on connaît, assure-t-elle, les enjeux climatiques et la limitation de la voiture, ça nous concerne aussi. »