Début Societe Les Républicains : les départs de Juppé et Mariani, nouveau coup dur pour Wauquiez?

Les Républicains : les départs de Juppé et Mariani, nouveau coup dur pour Wauquiez?

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En une semaine, Les Républicains de Laurent Wauquiez ont vu les départs d’Alain Juppé, qui n’a pas repris sa carte au parti, et de Thierry Mariani, qui va rejoindre le Rassemblement national.

Le 10 mars 2018 dans le JDD, Thierry Mariani défendait l’idée d’un accord entre Les Républicains (LR) et le Front national. Dix mois plus tard, il officialisera mercredi son départ du parti pour rejoindre la liste en vue des élections européennes du Rassemblement national (RN), le nouveau nom du parti de Marine Le Pen. Il y a une semaine, c’est un pilier de LR, l’ex-Premier ministre Alain Juppé, qui annonçait ne pas reprendre sa carte au parti. Deux événements concomitants qui pourraient replonger dans la crise le parti de Laurent Wauquiez.

Douze mois de départs en série
De nombreux cadres de LR ont pris leurs distances, voire claqué la porte depuis l’élection, en décembre 2017, de Laurent Wauquiez à la tête du parti. En février dernier, les propos du président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, enregistrés à son insu lors d’un cours à l’école EM de Lyon, avaient déclenché une importante vague de départs d’élus.

Certains, comme la sénatrice Fabienne Keller, avaient rejoint les rangs d’Agir, le petit parti de Franck Riester, nommé ministre de la Culture en octobre dernier. Dominique Bussereau, l’influent président de l’Assemblée des départements de France, avait, lui, quitté le parti sans rallier une autre formation.

Xavier Bertrand, le président de la région des Hauts-de-France, a, lui, quitté LR au lendemain de la victoire de Laurent Wauquiez à l’élection interne. Le juppéiste Benoist Apparu avait également coupé les ponts dès le 1er janvier 2018.

Alain Juppé « a encore des troupes » chez LR
Les départs d’Alain Juppé et de Thierry Mariani vont-ils désormais en entraîner d’autres? Le second est suivi par l’ancien député bordelais Jean-Paul Garraud. Mais le départ de cet ancien cadre du RPR n’est pas vraiment une surprise. Il avait annoncé dès septembre qu’il partageait « la philosophie et les orientations du Rassemblement national ».

« Le rapprochement entre Mariani et Le Pen était connu depuis longtemps et ce qui va se passer mercredi n’est que l’officialisation d’un long processus, décrypte au JDD un cadre du parti. C’est davantage le départ d’Alain Juppé qui inquiète. Car il y a encore quelques troupes derrière lui et qui ont encore leur carte au parti. »

Là encore, l’édile bordelais a pris ses distances depuis longtemps avec Laurent Wauquiez, qu’il n’a jamais accueilli dans sa ville depuis un an. A l’inverse d’Emmanuel Macron. Mais il reste un ancien Premier ministre et surtout candidat à la primaire de la droite en 2016. De nombreux élus l’avaient soutenu il y a trois ans.

Pour le moment, seul le juppéiste Matthieu Chamussy, figure LR dans l’Isère, a annoncé son départ mardi dans Le Dauphiné. « Un cas isolé. En fait, les juppéistes sont déjà tous partis, soit à En marche, soit à la retraite comme Jean-Pierre Raffarin », raille le cadre du parti interrogé.

Les européennes et les municipales en ligne de mire
L’implosion est toutefois encore possible, le parti devant encore définir sa stratégie en vue des européennes. Valérie Pécresse, Bruno Retailleau ou Christian Estrosi continuent de structurer leur propre mouvement respectif, se gardant bien de soutenir tous les choix de Laurent Wauquiez.

Ce dernier « a toujours un problème de crédibilité en interne et envers l’opinion publique », explique au JDD le député Philippe Gosselin, ex-soutien de Juppé mais toujours membre de LR. Et cet élu de pronostiquer : « Cela va sans doute se cristalliser après les européennes ou les municipales, en fonction des scores du parti à ces scrutins. »

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