Carole Ghosn, l’épouse du PDG de Renault, explique, dimanche dans une interview au site de Paris Match, être « inquiète » pour la santé de son mari. Comme l’a révélé dimanche le JDD, elle avait déjà envoyé une lettre à Emmanuel Macron.
« Je demande instamment au président de la République française d’aider mon mari qui est citoyen français. » Carole Ghosn, l’épouse de celui qui est encore pour quelques jours PDG de Renault, lance un appel dimanche sur le site de Paris Match : « inquiète » pour la santé de son mari, elle demande à l’Elysée de le faire sortir de prison. Comme l’a révélé dimanche le JDD, elle avait déjà transmise cette requête dans une lettre envoyée le 10 janvier dernier à Emmanuel Macron.
Interrogée par Paris Match sur cette missive, elle répond qu' »après dix jours d’une longue attente, le Quai d’Orsay [lui] a confirmé que le Président avait pris connaissance de [son] courrier et qu’il entendait y répondre rapidement ».
En détention, Carlos Ghosn a perdu dix kilos
« La vie en isolement est une camisole de pressions destinées à le faire craquer », explique encore Carole Ghosn sur le site de l’hebdomadaire. « Je suis très inquiète », ajoute-t-elle, révélant des problèmes artériels dont souffrait son mari avant son départ pour le Japon.
L’épouse du PDG de Renault regrette également que son mari « a dû interrompre le traitement qu’il prenait pour le cholestérol parce qu’il n’est pas autorisé à prendre des médicaments français ». « Je sais qu’il a perdu dix kilos », précise-t-elle.
Elle avait déjà écrit un premier courrier de neuf pages à l’ONG Human Rights Watch pour dénoncer les conditions de détention de Carlos Ghosn. Ce dernier, toujours détenu, n’est pas parvenu à convaincre les juges de le remettre en liberté sous caution. Il avait fait appel d’un premier refus, mais le tribunal de Tokyo a confirmé son maintien en détention, jeudi 17 janvier.