La Russie a bloqué vendredi l’adoption d’une Déclaration commune des Nations Unies contre les armes nucléaires. Moscou a qualifié certaines parties du texte de « politiques sans vergogne ».
Les 191 signataires du Traité de non-prolifération (TNP) se sont réunis au siège des Nations Unies à New York depuis le 1er août.
L’objectif de la nouvelle déclaration est d’empêcher la prolifération des armes nucléaires. Il devrait également y avoir un désarmement complet, ainsi qu’une coopération dans l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire.
L’accord a nécessité l’accord unanime des 191 signataires. Mais après un mois de négociations, « la conférence n’a pas pu parvenir à un accord ». La Russie était particulièrement troublée.
Par exemple, l’envoyé russe, Igor Vishnevetsky, a dénoncé un manque” d’équilibre » dans le projet de texte final de plus de 30 pages. Le représentant n’a pas donné de détails, mais le texte contenait quatre références à la centrale nucléaire de Zaporijia occupée par la Russie en Ukraine. Des sources proches des négociations affirment que Moscou était principalement opposé à ces paragraphes.
« Notre délégation s’oppose fermement à certains paragraphes qui sont manifestement politiques », a-t-il déclaré. Selon Vishnevetsky, la Russie ne serait pas le seul pays à s’opposer au texte. Après sa déclaration, les représentants de dizaines d’autres pays participants ont exprimé leur déception face à l’échec de la conférence.
Le TNP, entré en vigueur en 1970, a jusqu’à présent été approuvé par 191 pays et constitue la base du désarmement nucléaire dans le monde entier. Les critiques, cependant, soutiennent que les cinq puissances nucléaires officielles – les États-Unis, la Chine, le Royaume-Uni, la France et la Russie-ont des règles différentes de celles des signataires qui ne possèdent pas d’armes nucléaires.