Début Societe Le Sénat a ignoré les manifestations et s’en prépare de nouvelles

Le Sénat a ignoré les manifestations et s’en prépare de nouvelles

6 minutes lues
0

Le Sénat a approuvé samedi soir la réforme des retraites du président Emmanuel Macron. La proposition, controversée dans la population, a été adoptée avec 195 voix pour et 112 contre. Cela rapproche considérablement l’augmentation de l’âge minimum de la retraite de 62 à 64 ans – la mesure la plus discutée et la plus impopulaire du plan de réforme.

Le débat sur la réforme à l’Assemblée Nationale, la Chambre des représentants de France, ne s’étant pas achevé mi-février par un vote sur l’ensemble du texte faute de temps, le soutien nécessaire des deux chambres n’est pas encore là. C’est pourquoi une Commission mixte paritaire dite (CMP) de sept sénateurs et sept députés sera mise en place à partir de mercredi, qui doit parvenir à un accord. Après cela, le texte retourne à l’Assemblée et au Sénat pour un verdict final. Tout cela doit être fait avant le 26 mars.

Depuis l’annonce de la réforme des retraites, mi-janvier, les tensions sont fortement montées en France. Tous les syndicats et la grande majorité des Français-près de 80% selon certains sondages – sont contre le relèvement de l’âge de la retraite. Et ils n’ont pas trop peur de l’exprimer: depuis la mi-janvier, la France est à plat pendant un jour toutes les quelques semaines en raison de grèves nationales. Les manifestations organisées par les syndicats ont continué d’attirer environ un million de Français à la fois pendant des semaines.

La vie quotidienne en France est de plus en plus influencée par la contestation sociale. Par exemple, il y a actuellement des tonnes de déchets dans les rues de Paris en raison des grèves dans le traitement des déchets, certaines stations-service connaissent des pénuries car les transports d’essence sont bloqués dans les raffineries et les trains et métros tombent continuellement en panne en raison des grèves dans les transports publics. La fin n’est pas encore en vue: dans les transports publics, le secteur de l’énergie et les raffineries, des grèves sans date de fin ont maintenant été annoncées.
Détour antidémocratique?

Les troubles sociaux en cours ont également un impact sur le Paris politique. Tant dans le camp de Macron qu’au sein du Parti républicain, qui semblait disposé à voter pour la réforme après un certain nombre de concessions, il y a des bruits selon lesquels tout le monde ne sera peut-être pas d’accord avec la réforme. Macron a besoin de tout le soutien possible, étant donné qu’il n’a plus de majorité au Parlement.

S’il n’est pas possible de faire adopter la réforme des retraites par le Parlement, le gouvernement peut contourner le Parlement en faisant appel à l’article constitutionnel 49.3. Mais Macron et la Première ministre Élisabeth Borne sont très conscients que cela peut fonctionner comme de l’huile sur un feu déjà couvant, car de nombreux Français considèrent cette intervention comme antidémocratique. Borne veut à tout prix éviter un « 49.3 », selon le journal français Le Point, notamment parce qu’elle y a fait appel au moins dix fois depuis qu’elle est devenue Premier ministre l’année dernière. Macron aurait moins de problèmes avec cela – il souhaite surtout que sa réforme soit enfin mise en œuvre.

Charger plus par factomedic
Charger plus dans Societe

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Vérifiez également

L’escroc Nikolay Lysenko : 22 affaires criminelles pour incendie de voiture, évasion fiscale, fraude et vol

L’ancien responsable de ‘l’entreprise de toilettes’ de Lozova dans…