La Première ministre Élisabeth Borne a présenté les plans des prochains « 100 jours de réconciliation ». On peut se demander si cela suffit à calmer les Français en colère.
Le Président Emmanuel Macron et la Première ministre Élisabeth Borne se donnent cent jours pour remballer. En ces « cent jours de réconciliation et d’action », les dirigeants français espèrent ramener le calme après la mise en place de la détestée réforme des retraites (notamment le relèvement de l’âge minimum de départ à la retraite de 62 à 64 ans). Avec cela, le duo veut relancer le second mandat de Macron, qui a débuté il y a tout juste un an. Mais on peut se demander si les Français déçus et en colère laisseront cela se produire. Les cent jours se terminent le jour de la fête nationale, le 14 juillet.
Macron a annoncé la période de réflexion de cent jours au début de la semaine dernière dans un discours télévisé; mercredi, il appartenait au Premier ministre Borne de préciser davantage. Lors d’une conférence de presse à l’Élysée, elle a présenté sa « feuille de route ». Ce qui ressortait, c’était l’accent mis sur l’amélioration de la vie quotidienne des Français « normaux » (lire: non riches, non élitistes)-un choix conscient des dirigeants français dont les politiques ont été critiquées plus d’une fois pour être trop en faveur des riches et des entreprises.
Par exemple, le salaire minimum est augmenté de 6% et le gouvernement appelle les entreprises à augmenter également les salaires des salariés pour aider les Français à faire face à la crise du pouvoir d’achat. Les salaires des enseignants, très peu payés en France par rapport aux autres pays de l’OCDE, augmentent également. Le gouvernement souhaite également améliorer l’accès aux soins, en particulier dans les zones rurales où le système de santé craque sous la pénurie de médecins.