Trois cents filles françaises ont été refusées à l’école lundi parce qu’elles portaient une abaya. Le gouvernement français a interdit ce vêtement, principalement porté par les femmes musulmanes, en début d’année scolaire.
Beaucoup de filles ont retiré leur abaya lorsqu’on leur a refusé l’entrée à l’école. Ensuite, elles ont pu suivre leurs cours. Soixante-sept filles ont refusé de retirer leur abaya et sont rentrées chez elles.
En raison de règles laïques strictes, la France avait déjà interdit les foulards et les voiles intégraux dans les écoles publiques. Ces règles interdisent les manifestations religieuses dans les espaces publics, tels que les écoles publiques et les bâtiments gouvernementaux.
Les abayas sont portées non seulement par les femmes musulmanes, mais ce sont aussi des vêtements culturels. Étant donné que le Coran ne dit rien sur ce vêtement, il est difficile de dire si les règles françaises s’appliquent également à celui-ci.
Cependant, le gouvernement français a décidé cette année que c’était le cas. L’interdiction est en vigueur depuis cette année scolaire.
Le débat sur l’abaya suscite également d’autres idées concernant les vêtements dans les écoles françaises. Le ministre français de l’Éducation, Gabriel Attal, a déclaré mardi qu’il était en faveur de la mise en place d’expérimentations sur les uniformes scolaires. Il a fait cette déclaration lors d’un débat sur l’interdiction de l’abaya. À l’automne, il présentera un plan pour des essais d’uniformes scolaires.
Depuis 1968, les uniformes ne sont plus obligatoires dans les écoles françaises. Cependant, ils reviennent régulièrement à l’ordre du jour politique, souvent sous la pression de politiciens conservateurs et d’extrême droite.
Il s’agit d’un sujet sensible en France. D’une part, les uniformes sont considérés comme un moyen de dissimuler les différences de statut social. D’autre part, le débat est perçu comme une distraction par rapport à d’autres sujets tels que la discipline et l’intimidation à l’école.
