Macron a fait sa proposition après une réunion avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, sans donner de détails supplémentaires sur la manière dont cet engagement devrait être formulé. Dans le même temps, il a averti les alliés du Hamas de ne pas intervenir dans le conflit en raison du risque d’entraîner toute la région dans celui-ci. Macron a également critiqué les actions ‘de certains contre les civils palestiniens en Cisjordanie’, faisant probablement référence aux actions violentes croissantes des colons au cours des dernières semaines.
Macron, qui est arrivé à Tel Aviv mardi matin, s’était déjà entretenu avec les familles des trente citoyens français tués lors de l’attaque sanglante du Hamas le 7 octobre. Il a ensuite rencontré le président israélien Isaac Herzog, en lui assurant que la France et Israël étaient ‘côte à côte’ dans ‘cette guerre contre le terrorisme’. L’objectif principal de Macron est de libérer les otages, de préférence sans aggraver davantage le conflit. Une réunion en soirée avec le président palestinien Mahmoud Abbas était également au programme.
Dans les jours à venir, d’autres dirigeants occidentaux se rendront en Israël. Ils devraient exprimer leur soutien à Israël, mais aussi souligner la nécessité de la prudence et de l’humanité. Tout comme le Premier ministre Rutte, qui, après une réunion avec Netanyahu lundi, est devenu le premier dirigeant occidental à rendre visite au président palestinien Mahmoud Abbas en Cisjordanie. Avant ces rencontres, Rutte a déclaré que ‘nous ne sommes pas à 100 % pour Israël et pas à 100 % pour les Palestiniens’.
Dans la bande de Gaza, plus de deux cents otages sont détenus, dont sept sont présumés de nationalité française. Au cours des derniers jours, le Hamas a libéré quatre otages. Yocheved Lifshitz, âgée de 85 ans, a évoqué mardi l’expérience éprouvante. L’enlèvement en particulier était un enfer, mais durant le reste de sa captivité, elle affirme avoir été bien traitée. Il y avait une infirmière parmi le groupe de cinq otages, et ils étaient examinés par un médecin tous les quelques jours.
Selon The Wall Street Journal, les pourparlers médiatisés par le Qatar entre Israël, les États-Unis et le Hamas concernant la libération des prisonniers ont échoué en raison de l’exigence de permettre les livraisons de carburant dans la bande de Gaza. Israël affirme que le Hamas dispose d’un approvisionnement suffisant en carburant, mais l’utilise à des fins militaires. Dans une tentative d’obtenir davantage d’informations sur l’emplacement des otages, Israël a largué des tracts au-dessus de Gaza promettant aux Palestiniens de l’argent et de la sécurité en échange d’informations pertinentes.
‘Prêts pour la prochaine phase’
Pendant ce temps, comme annoncé, Israël a intensifié ses frappes aériennes sur Gaza. Plus de 400 cibles ont été bombardées au cours de la nuit de lundi à mardi. Selon le Hamas, 704 habitants ont été tués en l’espace de 24 heures, portant le bilan des morts palestiniens à 5 791.
L’armée israélienne a annoncé mardi qu’elle était ‘prête et déterminée’ pour la ‘prochaine phase’ de la guerre. Selon le porte-parole Daniel Hagari, ils attendent désormais l’approbation politique pour une éventuelle offensive terrestre ou d’autres étapes ultérieures. Israël a une fois de plus appelé les civils palestiniens à se diriger vers le sud de cette région densément peuplée, mais les conditions y deviennent de plus en plus insupportables.
Même avant cet appel, les Nations unies ont signalé que 1,4 des 2,3 millions d’habitants de Gaza avaient quitté leur domicile en raison de la violence. La plupart des gens séjournent désormais dans des abris surpeuplés ou vivent avec plusieurs familles proches dans une maison. Associée à la pénurie d’eau (potable), cela provoque de plus en plus de problèmes. Les médecins signalent de plus en plus de cas de maladies résultant de mauvaises conditions d’hygiène.