La police intensifie la lutte contre les services IPTV illégaux en Europe

Étant donné que ces services de télévision illégaux ne se limitent pas à un seul pays, le problème est abordé au niveau européen. Dans plusieurs pays de l’Union européenne (UE), des actions sont entreprises, en collaboration avec Europol, l’organisation policière européenne, contre les administrateurs des serveurs de services IPTV illégaux et les vendeurs d’abonnements.

À la demande de Canal+ – propriétaire notamment de Canal Digitaal – la police française a effectué des perquisitions chez un revendeur d’abonnements IPTV illégaux. Les enquêtes ont révélé que les flux IPTV étaient distribués à partir de serveurs situés au Maroc. Pour un abonnement de dix euros par mois, il était possible d’accéder à des milliers de chaînes. Ce service IPTV illégal était vendu non seulement en France, mais également à l’étranger.

Les services d’enquête néerlandais (FIOD), en collaboration avec Europol, ont saisi il y a quelques semaines un centre de données complet à Den Helder, contenant 1 200 serveurs. Ce centre de données était principalement utilisé pour diffuser des flux IPTV illégaux, à partir desquels plusieurs vendeurs d’abonnements IPTV constituaient leurs propres services. Des fournisseurs tels que Ziggo, KPN, Delta, T-Mobile, ainsi que des chaînes payantes telles que ESPN, Ziggo Sport et Film, subissent chaque année des pertes de millions d’euros en raison de ces services illégaux. Il en va de même pour les services de streaming tels que Netflix, Videoland et Viaplay, dont le contenu se retrouve souvent dans ces services IPTV illégaux.

Il reste à voir si les actions européennes en cours aboutiront à court terme à des résultats positifs. Après la saisie à Den Helder, de nombreux services IPTV illégaux ont été mis hors service, mais une semaine plus tard, les flux ont été progressivement rétablis par ces services, car les exploitants ont acheté leurs flux illégaux auprès d’un autre vendeur.