La justice française a inclus le président syrien Assad dans une liste internationale de personnes recherchées. Assad est formellement accusé de complicité dans des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, selon des sources de l’agence de presse française AFP.
Un mandat d’arrêt a été émis en raison du rôle du régime syrien dans les attaques chimiques dans la Ghouta orientale, une banlieue de la capitale Damas, en 2013, au cours desquelles plus d’un millier de personnes ont perdu la vie. Outre le président syrien, son frère, occupant un poste élevé dans l’armée à l’époque, ainsi que deux généraux, ont également été inscrits sur la liste des personnes recherchées.
Selon les États-Unis, le régime syrien est certainement responsable de l’attaque au gaz toxique survenue il y a dix ans. Cette année, l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) a conclu qu’Assad et l’armée gouvernementale syrienne sont responsables d’une autre attaque au gaz toxique en 2018, causant la mort de dizaines de personnes. L’OIAC a établi qu’au moins neuf attaques au gaz toxique ont eu lieu en Syrie.
La France enquête sur le président et son rôle dans les attaques chimiques depuis plusieurs années. L’affaire a été portée devant la justice par plusieurs organisations syriennes de défense des droits de l’homme, qui ont fourni des témoignages ainsi que des centaines de documents, vidéos et photos des attaques.
La Syrie a toujours nié l’utilisation d’armes chimiques. Le pays est en proie à une guerre civile depuis 2011, entraînant la perte de près d’un demi-million de vies jusqu’à présent.