Début Societe La France craint une migration massive en provenance d’Italie et met en place des contrôles stricts aux frontières

La France craint une migration massive en provenance d’Italie et met en place des contrôles stricts aux frontières

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La France n’accepte plus les migrants qui souhaitent voyager sans papiers en provenance d’Italie. Le gouvernement français a déployé 150 policiers supplémentaires et des forces de maintien de l’ordre qui patrouillent jour et nuit le long de la frontière franco-italienne. « Actuellement, nous arrêtons entre 100 et 150 personnes par jour », déclare le chef de la police des frontières, Philippe Vicente.

Il s’agit principalement de personnes d’origine africaine noire qui ont été chassées de Tunisie lors de rafles racistes et qui ont payé des passeurs pour faire le voyage jusqu’à Lampedusa. Ils veulent absolument continuer leur route vers l’Europe de l’Ouest et ne renoncent pas facilement : « Je vais continuer à essayer, même si ça doit être mille fois ».

Sur le trottoir du poste douanier français à Menton, huit Ivoiriens viennent d’être arrêtés. Leurs chaussures poussiéreuses sont retirées, leurs orteils sont enflés. C’était leur première tentative pour entrer en France, à pied et en train. Mais ils ont été sortis du compartiment dès le premier arrêt. Ils n’ont d’autre choix que de faire huit kilomètres à pied pour retourner à la ville frontalière italienne de Ventimiglia.

Début du mois, le gouvernement français a renforcé les contrôles à la frontière italienne. Huit bus des forces de maintien de l’ordre sont prêts au passage de Menton. Les agents contrôlent chaque camion, chaque minibus, chaque train qui entre en France.

Selon les règles de Schengen, les États membres peuvent introduire des contrôles aux frontières intérieures pour une durée limitée en cas de menace grave pour la sécurité intérieure. Le gouvernement français constate une arrivée record de migrants à Lampedusa et en Sicile cette année et ne souhaite pas qu’ils se rendent en France.

De nombreux migrants vivaient depuis des années en Tunisie et y occupaient des emplois illégaux. Mais aucun Africain noir ne se sent en sécurité là-bas, raconte un jeune homme de Guinée : « Les Tunisiens sont entrés chez nous à 3 heures du matin et ont pris tout mon argent et mes affaires. » Il a payé un passeur et a erré en mer pendant trois jours sur une embarcation en acier avec un moteur en panne, avant d’être finalement secouru.

Il y a une autre raison à l’augmentation soudaine du nombre de migrants à la frontière française : le pays ne peut pas renvoyer les mineurs non accompagnés. Cette « échappatoire » semble de plus en plus connue et les familles africaines envoient souvent leurs jeunes fils en éclaireurs.

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