La France a condamné mercredi toute tentative de prise de pouvoir violente au Niger, où les gardes présidentielles détiennent le président Mohamed Bazoum dans son palais à Niamey, la capitale.
Ces derniers mois, la France a été contrainte de redéfinir la stratégie du pays dans la lutte contre les militants islamistes au Sahel, après le retrait complet de milliers de soldats du Mali et l’inquiétude croissante concernant la menace grandissante pour les États côtiers de l’Afrique de l’Ouest.
Les coups d’État au Mali, au Tchad et au Burkina Faso ont affaibli les alliances de la France dans ses anciennes colonies, encouragé les djihadistes qui contrôlent de vastes étendues de désert et de brousse, et ouvert la voie à une plus grande influence russe.
La clé de la stratégie était de déplacer des troupes au Niger, que la France considère comme son principal allié dans la région et comme la meilleure base de lancement pour les opérations contre les militants dans les zones frontalières entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso.
La porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Anne-Claire Legendre, a déclaré que Paris surveillait étroitement la situation, mais « condamnait les tentatives de prise de pouvoir par la force ».
La France, a-t-elle dit, se joignait aux appels de l’Union africaine pour rétablir l’intégrité des institutions démocratiques.
Dans une mise à jour des conseils de voyage du ministère, il est indiqué que les citoyens français, au nombre d’environ 1 200, doivent rester vigilants et limiter leurs déplacements dans la capitale.
Environ 1 000 à 1 500 soldats français sont stationnés à Niamey, et des avions de combat, des drones et des hélicoptères sont également présents dans le pays.