Pour la première fois en 50 ans, le principal parti radical de droite français a un président qui ne s’appelle pas « Le Pen ». Les membres du Rassemblement National, anciennement Front National, ont élu l’eurodéputé Jordan Bardella à leur tête. Il a obtenu 84% des voix.
Bardella succède à Marine Le Pen, présidente du parti depuis 2011. Près de 40 ans auparavant, son père Jean-Marie Le Pen occupait ce poste.
Bardella est relativement jeune – 27 ans-et a fait une carrière rapide au sein du parti au cours des dix dernières années. Il est devenu membre à l’adolescence. En 2017, il est devenu porte-parole, en 2018, il a dirigé le département de la jeunesse et en 2019, il a participé aux élections européennes.
Il a remercié Marine Le Pen. Elle l’a toujours nommé ou l’a nommé à un poste. Bardella est donc considérée comme une confidente de Le Pen et, selon certains, même une marionnette. En tant que président, il fera ce qu’il dit.
Bardella lui-même a déjà annoncé qu’il souhaitait poursuivre la politique de Le Pen. On s’attend donc à ce que le changement de direction du parti entraîne peu de changements concrets.
Élections présidentielles 2027
Le nouveau chef du parti offre à Marine Le Pen la possibilité de se concentrer pleinement sur son travail au Parlement. Elle dirige une faction historiquement importante de son parti, avec 89 sièges, et peut influencer la politique.
Ami et ennemi sont convaincus qu’elle veut se profiler comme une politicienne sérieuse. Cela devrait la rendre acceptable pour encore plus d’électeurs lorsque de nouvelles élections présidentielles auront lieu en 2027.
Bardella se voit confier la tâche de diriger le parti et de maintenir les différents courants ensemble. Il a déjà prouvé qu’il pouvait le faire: il était déjà vice-président du parti l’année dernière. Il est également salué pour ses bonnes performances dans les médias.
Juridiquement parlant, il n’est pas une feuille non écrite. La justice a ouvert une enquête sur lui pour avoir qualifié la banlieue de Trappes à l’ouest de Paris de « République miniature islamique ». Bardella a estimé que le maire de Trappes, un Français d’origine marocaine, n’agissait pas assez fort contre l’extrémisme.