Début Societe Européennes : voici tous ceux qui ont refusé d’être tête de liste

Européennes : voici tous ceux qui ont refusé d’être tête de liste

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Nouvel abandon sur la route des européennes : mardi, c’est le député Rassemblement national (RN) Louis Aliot qui a annoncé qu’il ne serait pas tête de liste de son mouvement aux élections du 26 mai 2019. L’élu des Pyrénées-Orientales s’était déclaré « candidat à la candidature », mais il a fait savoir sur BFMTV qu’après réflexion, il avait « décidé de préférer Perpignan à toute autre forme d’engagement politique national et européen », visant donc directement l’échéance des municipales de 2020. Dans le parti d’extrême droite, donc, on cherche toujours une tête de liste.

Interrogée mardi par Le Figaro, Marine Le Pen, qui ne veut pas non plus conduire cette liste, a expliqué que cette personne sera connue en janvier. Elle-même a « fait son choix », a-t-elle précisé, et le bureau exécutif du RN doit désormais trancher. Les autres options jusqu’ici envisagées portaient sur l’eurodéputé Nicolas Bay et l’essayiste Hervé Juvin.

Première réunion d’investiture pour LREЕ

Le RN est toutefois loin d’être la seule formation politique à être encore sans tête de liste. Au contraire, les problèmes de casting n’épargnent ni la majorité macroniste, ni Les Républicains, et pas davantage le Parti socialiste. Du côté de l’alliance La République en marche-MoDem, la date limite de dépôt des candidatures était fixée à lundi soir et la première réunion de la commission investiture doit se tenir ce mardi. Mais la personnalité qui mènera cette liste, elle, reste bien mystérieuse. La semaine dernière, c’est l’ex-EELV et actuel patron de WWF Pascal Canfin qui avait décliné l’offre.

A LR, Laurent Wauquiez est désormais tenté de propulser le philosophe François-Xavier Bellamy, après que l’hypothèse Jean Leonetti fut évoquée. Et au PS, Olivier Faure est toujours en quête de la personne idéale, après avoir essuyé plusieurs refus. L’option Ségolène Royal est revenue au premier plan, même si l’intéressée ne s’est pas montrée très emballée à moins de conduire un vaste rassemblement ouvert aux écologistes.

Chez les insoumis, la situation est légèrement différente puisque un binôme mixte composé de Manuel Bompard et Charlotte Girard avait été choisi dès cet été mais cette dernière a finalement annoncé la semaine dernière qu’elle renonçait à vouloir être élue au Parlement européen.

D’autres têtes de liste connues

Au-delà des cinq camps politiques précédemment cités, d’autres mouvements ont, eux, trouvé leur leader pour cette campagne électorale. Parmi eux :

Yannick Jadot avait été élu tête de liste d’EELV, en juillet par les adhérents du parti écologiste. Son adversaire pour ce scrutin, Michèle Rivasi, est deuxième de la liste.
Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France, a annoncé fin septembre qu’il conduirait lui-même sa liste « d’union » rassemblant sa plateforme des « amoureux de la France », réunissant le mouvement souverainiste à d’autres formations de droite, le Parti chrétien-démocrate (PCD) et le Centre national des indépendants et paysans (CNIP).
Ian Brossat, adjoint au maire d’Anne Hidalgo à Paris, a pour sa part été désigné tête de liste du Parti communiste français (PCF). Si ce mouvement ne ferme pas la porte à des alliances à gauche, l’élu parisien a déjà commencé sa campagne et veut aller « jusqu’au bout ».
Florian Philippot, ex-numéro deux du FN, a été l’un des premiers à annoncer, en janvier 2018, qu’il conduirait la liste de sa propre formation, les Patriotes, aux européennes. En défendant le « Frexit », la sortie de la France de l’UE.
François Asselineau, candidat à la présidentielle de 2017, guidera une fois encore son parti, l’Union populaire républicaine (UPR), pour cette échéance. Lui aussi est un ardent partisan du Frexit.
Jean Lassalle a, lui, fait la totale : l’ancien du MoDem, qui briguait également l’Elysée en 2017, sera tête de liste de son mouvement « Résistons » en mai 2019 mais aussi à la présidentielle de 2022, a-t-il annoncé.
A noter enfin que bien d’autres listes pourraient voir le jour d’ici aux européennes. Les contours que prendra celle du mouvement de Benoît Hamon, Générations, reste notamment à définir car l’ex-candidat du PS à la présidentielle ne voit pas d’un mauvais oeil l’initiative citoyenne de gauche « Place publique », portée notamment par l’essayiste Raphaël Glucksmann et l’économiste Thomas Porcher. A l’extrême gauche, une liste commune entre le NPA et Lutte ouvrière est en discussion.

Au centre-droit, si le mouvement Agir du ministre Franck Riester devrait rejoindre la liste de la majorité, l’UDI est partie pour défendre ses couleurs. Le Mouvement radical réunifié est lui aussi sur la ligne de départ. Un rassemblement des écologistes de centre-gauche regroupant notamment l’UDE de Jean-Luc Bennahmias et Cap21 de Corinne Lepage est aussi à l’étude, même si une candidature de Ségolène Royal pourrait changer les choses.

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