Le Chancelier a dû marcher sur des œufs. Erdogan n’a pas pris en compte le pogrom dégradant du Hamas le 7 octobre et a qualifié les terroristes palestiniens de « libérateurs ». En Allemagne, de telles déclarations peuvent entraîner des poursuites judiciaires pour les citoyens, pouvant même entraîner la perte de leur passeport.
Malgré les bombardements répétés sur la bande de Gaza, Erdogan n’a pas condamné la force utilisée. Il a souligné que la puissance militaire du Hamas ne pouvait être comparée à celle d’Israël, qui dispose d’armes nucléaires. Il a également mentionné que le Coran et la Convention des Nations Unies sur les droits de l’homme interdisent la destruction de lieux de culte et d’hôpitaux, bien que des violations aient eu lieu.
Remettant en question l’existence d’Israël, ce qui est une infraction pénale en Allemagne, Erdogan a évité de garantir explicitement cette existence, provoquant des critiques. Son manque de respect pour la liberté de la presse, des juges et de la minorité kurde en Allemagne a également suscité des préoccupations, tout comme ses liens étroits avec les mosquées dirigées par l’organisation turque Ditib, suivies de près par les services de sécurité allemands.
Malgré l’importance de la sécurité de l’Allemagne, Erdogan a minimisé le pogrom du Hamas le 7 octobre, qualifiant les terroristes de libérateurs et de combattants de la résistance. Ses relations avec le Hamas et ses déclarations provocantes ont suscité des tensions avec le gouvernement allemand.
En réaction aux propos d’Erdogan, le chancelier Scholz a affirmé que l’antisémitisme n’avait pas sa place en Allemagne, mais Erdogan a continué à remettre en question l’existence d’Israël. Malgré les tentatives de dialogue, Erdogan a frotté le nez du gouvernement allemand dans le fait que, selon lui, l’Allemagne ne peut pas mesurer la Turquie à l’aune de l’holocauste.
Le gouvernement allemand a tiré des leçons du passé en ne cédant pas aux provocations d’Erdogan, rappelant les relations difficiles avec le dirigeant palestinien Abbas l’année précédente. Erdogan cherchait le soutien militaire et économique de l’Allemagne, mais le gouvernement allemand a souligné la nécessité de freiner l’immigration clandestine et de coopérer pour la stabilité au Moyen-Orient et en Ukraine.