Début Societe Enregistrements de Benalla : pourquoi la responsable de la sécurité de Matignon est au coeur de l’enquête

Enregistrements de Benalla : pourquoi la responsable de la sécurité de Matignon est au coeur de l’enquête

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La responsable du groupe de sécurité du Premier Ministre a été entendue mardi dans le cadre de l’enquête sur les conditions d’enregistrement d’une conversation entre Alexandre Benalla et Vincent Crase, diffusée par Mediapart la semaine dernière.

La responsable du groupe de sécurité du Premier Ministre (GSPM) a été entendue mardi par la brigade criminelle, selon une source proche du dossier contacté par l’AFP, confirmant une information du Parisien. Les enquêteurs souhaitent en savoir plus sur les conditions d’enregistrement, le 26 juillet, d’une conversation entre Alexandre Benalla et Vincent Crase, diffusée par Mediapart en fin de semaine dernière. Cette enquête pour « détention illicite d’appareils ou de dispositifs techniques de nature à permettre la réalisation d’interception de télécommunications ou de conversations » et « atteinte à l’intimité de la vie privée » a été déclenchée après la transmission d’informations par Matignon au parquet de Paris, selon des sources concordantes à l’AFP.

C’est dans ce cadre que la justice a tenté lundi de perquisitionner les bureaux de Mediapart pour se faire remettre les enregistrements, s’attirant les critiques des médias et de l’opposition qui ont dénoncé une atteinte au secret des sources.

Les questions de plusieurs journalistes à Matignon
Après la diffusion des enregistrements, le 31 janvier, les services du Premier ministre ont été interrogés par des journalistes – dont un de l’hebdomadaire Valeurs actuelles – qui tentaient d' »établir un lien entre la cheffe du GSPM, son conjoint, et la rupture du contrôle judiciaire de MM. Benalla et Crase », ont expliqué à l’AFP les services du Premier ministre.

L’ancien chargé de mission à l’Elysée et l’ex-employé de La République en marche n’avaient en effet plus le droit de se rencontrer après leur mise en examen le 22 juillet 2018 pour les violences du 1er mai. Des questions posées par ces journalistes laissaient penser que leur conversation du 26 juillet aurait pu être captée au domicile de la cheffe du GSPM.

Matignon affirme avoir transmis ces éléments au parquet de Paris, dans un soucis de « transparence », écrit Le Monde.

La responsable du GSPM nie avoir effectué les enregistrements
Devant les enquêteurs, cette commissaire de police a nié avoir effectué ces enregistrements. Selon Le Parisien, elle a simplement reconnu avoir revu Alexandre Benalla à son domicile, « sans pouvoir préciser le jour », en présence de son compagnon, mais ne se souvient pas de la présence de Vincent Crase. Matignon affirme avoir de son côté « procédé à de premières vérifications » et que « la cheffe du GSPM dément être impliquée d’une quelconque façon dans la rupture du contrôle judiciaire de MM. Benalla et Crase ».

« Elle affirme connaître M. Benalla mais ne jamais avoir rencontré M. Crase et qu’à sa connaissance celui-ci n’est jamais venu à son domicile », et « elle dément également que son compagnon ait pu organiser cette rencontre chez elle en son absence », ont ajouté les services du Premier ministre.

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