La France est aux prises avec des punaises de lit. Surtout à Paris, ces insectes se manifestent, que ce soit dans les trains à grande vitesse ou le métro. On les a également repérés dans les cinémas et même à l’aéroport Charles de Gaulle.
« Le gouvernement doit élaborer de toute urgence un plan d’action contre cette infestation », a écrit le maire adjoint de Paris, Emmanuel Grégoire, cette semaine dans une lettre à la Première ministre Élisabeth Borne.
Les Jeux Olympiques auront lieu l’année prochaine en France, ce qui rend le problème encore plus pressant.
Les punaises de lit se nourrissent de sang humain, et elles peuvent vivre dans de nombreux endroits en dehors des lits, comme le montrent clairement les nombreuses images qui circulent sur les réseaux sociaux, montrant des punaises de lit se déplaçant dans les cinémas et les trains à grande vitesse.
Le ministre des Transports, Clément Beaune, a déclaré vendredi qu’il discutera de la question avec les compagnies de transport la semaine prochaine.
À la gare de Lyon à Paris, les voyageurs se demandent si les autorités pourront résoudre le problème. Sophie Ruscica a voyagé en train de Nice à Paris. Elle a inspecté attentivement son siège avant de s’asseoir, a-t-elle déclaré à l’agence de presse Reuters. Elle craignait de rencontrer une punaise de lit dans le train. « Cela m’a stressée », a déclaré Ruscica. « Mais oui, on peut les trouver dans les cinémas et presque partout », a-t-elle ajouté.
Selon un rapport de juillet de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), plus d’un ménage français sur dix a été infecté par des punaises de lit entre 2017 et 2022.
« Tout le monde est en panique », déclare Sacha Krief, gérant d’un magasin de lutte contre les nuisibles. « Les gens peuvent en devenir vraiment déprimés, voire paranoïaques. »
Le maire adjoint de Paris demande aux compagnies d’assurance d’inclure la couverture contre les punaises de lit dans les polices d’assurance. En effet, les personnes à faibles revenus n’ont souvent pas les moyens de faire appel à des entreprises de lutte contre les nuisibles.