À travers la ville frontalière italienne de Ventimiglia, des migrants voyageant vers l’Italie cherchent à pénétrer en France. Selon les autorités italiennes, la France tente de les en empêcher en utilisant des drones et en renforçant les contrôles.
La France a déployé des drones et des chiens autour de la ville frontalière franco-italienne de Ventimiglia pour stopper les migrants, ont rapporté les médias italiens mardi. De nombreux migrants qui ont voyagé en Italie cherchent à pénétrer en France via Ventimiglia, puis à continuer leur voyage vers un pays d’Europe du Nord. Mardi, le nombre total de migrants arrivés en Italie cette année est passé à plus de 131 000.
Selon les autorités italiennes, la France utilise les drones pour surveiller les migrants depuis le ciel. Un hélicoptère a également survolé la région mardi matin. De plus, les autorités françaises renforcent les contrôles dans les trains en provenance d’Italie à destination de la France. Les sentiers de randonnée dans les zones montagneuses reliant la France à l’Italie font l’objet de contrôles plus stricts que d’habitude. De plus en plus de migrants tenteraient de traverser la frontière entre l’Italie et la France, non pas aux points de passage officiels, mais en escaladant des chemins de collines ou de montagnes.
Flavio Di Muro, maire de la Ligue du Nord de Ventimiglia, réagit avec colère aux mesures françaises. « Depuis 2015, j’ai été témoin de la fermeture unilatérale de la frontière. C’est une déviation de l’accord de Schengen. » Dans l’espace Schengen, la libre circulation des personnes et des biens est en vigueur. Le traité de Schengen est, « si je me souviens bien, un accord sur lequel le principe de l’Europe a été fondé. »
