L’ancien collaborateur d’Emmanuel Macron, Alexandre Benalla, a de nouveau été convoqué par la commission des Lois du Sénat. Les ministres Christophe Castaner et Jean-Yves Le Drian également.
Le 19 septembre dernier, Alexandre Benalla était auditionné par la commission des Lois du Sénat, qui avait obtenu le 23 juillet 2018 les prérogatives attribuées aux commissions d’enquête. Pour l’ancien proche d’Emmanuel Macron, il y aura un acte 2. En effet, dans un communiqué, le palais du Luxembourg a annoncé jeudi la tenue de nouvelles auditions dans le cadre de cette affaire. La veille, Alexandre Benalla a rendu ses passeports diplomatiques à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP). Une enquête a été ouverte fin décembre pour « abus de confiance ».
Alexandre Benalla est convoqué le lundi 21 janvier à 14 heures. Suivra l’audition de Vincent Crase qui était à ses côtés le 1er mai, place de la Contrescarpe à Paris. Ils ne seront pas les seuls puisque le mercredi 16 janvier, la commission des Lois souhaite entendre trois proches d’Emmanuel Macron : son directeur de cabinet Patrick Strzoda, son ministre de l’Intérieur Christophe Castaner et son ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian.
La commission du Sénat, présidée par Philippe Bas, s’était donnée six mois pour enquêter sur cette affaire qui a rebondi fin décembre. La commission avait demandé des explications à l’Elysée et au gouvernement le 28 décembre sur « les conditions dans lesquelles M. Alexandre Benalla a pu faire usage de passeports diplomatiques » après son licenciement en juillet.
Pas à l’Assemblée nationale
La presse avait révélé que l’ancien collaborateur d’Emmanuel Macron disposait toujours de passeports diplomatiques et qu’il effectuait des voyages d’affaires auprès de dirigeants africains, « alors même qu’il avait déclaré, lors de son audition sous serment du 19 septembre 2018, les avoir laissés dans le bureau qu’il occupait à l’Elysée », a souligné la commission dans un communiqué. Alexandre Benalla avait également révélé avoir échangé des SMS avec le président de la République après son limogeage de l’Elysée fin juillet, ce que la présidence a confirmé pour deux messages succincts.
Les députés de la France insoumise et du Parti socialiste avaient réclamé au président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand l’ouverture d’une nouvelle commission d’enquête sur Alexandre Benalla, hypothèse qui avait été écartée par la présidente LREM de la Commission des lois de l’Assemblée. Le Sénat a, lui, décidé de reprendre ses travaux, à quelques jours de la fin de ses prérogatives.