Début Economie Retrait de Cooperl et Bigard du Marché du Porc-Bébé : Un Défi pour le Secteur Porcin Français

Retrait de Cooperl et Bigard du Marché du Porc-Bébé : Un Défi pour le Secteur Porcin Français

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Les deux plus grandes entreprises de viande de porc en France, Cooperl et Bigard, se sont retirées du Marché du Porc-Bébé (MPB), le marché porcin de Bretagne où s’établit le prix hebdomadaire de référence français. La survie de la PMP est en danger, a déclaré le président Michel Bloch de l’Union des groupes, qui gère l’organisation.

La société de viande Bigard a annoncé à la mi-août qu’elle se retirerait en tant qu’acheteur au Marché du Porc Breton (MPB). Bigard, qui est principalement spécialisé dans la viande bovine, estime que l’offre sur le MPB est trop limitée. L’année dernière, pas plus de 6 % de l’ensemble des porcs commercialisés en France ont été vendus par le biais de la vente aux enchères. De plus, Bigard n’est pas satisfait de la qualité des porcs qui y sont offerts. Ils ont également joué un rôle dans la vente d’un abattoir de porcs à Abera, Breton Abera, au grand groupe agricole Avril.

La coopérative de porcs Cooperl a décidé d’arrêter le MPB cette semaine, selon une déclaration de l’Institut du porc à ses membres. « Le départ de ces deux principaux acteurs du marché affaiblit l’un des rôles importants du marché, fournissant un prix de référence pour les porcs de manière collective et transparente », a déclaré l’institut. Après le départ des deux principaux acteurs du marché, seuls trois acheteurs restent dans la salle des ventes aux enchères de Plérin. Deux d’entre eux sont liés à de grandes chaînes de supermarchés.

« Prix transparent indispensable pour les éleveurs de porcs »

Le président Bloch voit un risque pour l’ensemble du secteur porcin en France. « Un prix transparent, fondé sur des règles respectées par tous, est une condition indispensable si nous voulons maintenir la production de 23 millions de porcs par an en France. Si ce n’est pas le cas, c’est la fin des fermes familiales. Nous défendons un modèle qui offre aux agriculteurs de 150 truies et de grandes entreprises avec 1 000 truies une chance d’être. Sans mécanismes tels que le MPB et l’Uniporc, les petites exploitations d’élevage disparaissent, qu’elles obtiennent de bons résultats ou non. »

Les syndicats d’agriculteurs français FNSEA et Jeunes Agriculteurs Bretagne ont exhorté Bigard à revenir sur la décision. « Le MPB se déplace avec les variations de la production, l’offre est inférieure de 8 % à celle de l’année dernière. Un changement du système de formation des prix et des frais est en cours d’élaboration. La qualité du porc en France et en Bretagne continue d’augmenter. Bigard n’a jamais signalé de problèmes à ce sujet lorsque nous en avons discuté. Malgré tout, nous ne fermons pas la porte et nous voulons continuer à parler à l’entreprise.»

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