Le président Emmanuel Macron a réitéré cette semaine lors de sa visite au grand salon de l’agriculture à Paris que l’accord commercial avec les pays sud-américains du Mercosur ne peut être ratifié que si ces pays doivent également se conformer aux mêmes règles environnementales qui s’appliquent à l’agriculture européenne.
« Si des restrictions sont imposées à nos producteurs, alors nous devons les imposer sur les aliments que nous importons », a souligné Macron. Les producteurs agricoles français craignent que l’arrivée de produits sud-américains sur le marché de l’UE, soumis à des normes climatiques moins strictes, n’ait des conséquences sur leur propre filière.
Selon le président français, la ratification du traité du Mercosur » n’est pas possible s’ils ne respectent pas les accords de Paris sur le climat. Cette approche reviendrait à ce que la France ne se contente pas d’un « insert » dans le texte actuel du traité, mais doive en fait renégocier.
Auparavant, le commissaire européen Frans Timmermans avait déclaré après une visite au Brésil que si les deux continents parvenaient à arrêter la déforestation de l’Amazonie, l’accord pourrait être signé en juillet. À Bruxelles, l’UE devrait annoncer le statut du traité du Mercosur cette semaine.