Mercredi 8 février, les agriculteurs français ont manifesté à Paris. La raison en est l’arrêt de la Cour de Justice de l’Union européenne du jeudi 19 janvier, dans lequel l’octroi de dérogations à l’interdiction européenne d’utilisation des néonicotinoïdes dans les semences de betteraves a été jugé irrecevable. La France a accordé une dérogation autorisée au cours des deux dernières années et souhaitait la renouveler en 2023.
Le gouvernement français avait convenu avec la filière betteravière française d’une dérogation de 3 ans pour donner à la filière la possibilité de trouver une alternative aux néonicotinoïdes. Cela n’a pas été possible jusqu’à présent. Les producteurs de betteraves au sud de Paris craignent en particulier les problèmes de jaunissement. Cette maladie a également causé beaucoup de dégâts dans le passé.
Le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, M. Fesneau, a promis un soutien et un plan d’action. Il souhaite accélérer l’approbation de nouvelles mesures phytosanitaires contre le jaunissement. Il soutient également la mise en place d’un système dans lequel la présence et les vols de pucerons qui transmettent la maladie du jaunissement sont mieux visualisés, afin que les producteurs puissent y répondre. De plus, il souhaite offrir une compensation financière aux producteurs s’ils doivent faire face à des pertes de rendement dues à la maladie en 2023 en 2023.
La France veillera également à ce que la décision de la Cour de justice soit interprétée de la même manière dans tous les pays de l’Union européenne, afin d’éviter des distorsions de concurrence au détriment du secteur français. Il préconise également l’introduction d’une clause de sauvegarde au sein de l’Union européenne pour empêcher les produits importés de l’extérieur de l’Union européenne à partir de betteraves traitées aux néonicotinoïdes.
Les betteraves sucrières sont cultivées en France principalement dans le Nord et le nord-est du pays. Avec une moyenne de 82 tonnes de betteraves récoltées par hectare et un rendement en sucre d’environ 13 tonnes par hectare, les rendements sont relativement élevés dans l’Union européenne. En France, il y a 5 entreprises qui transforment les betteraves avec un total de 21 sucreries.