Comme lors des précédentes grèves et blocages à l’échelle nationale, la distribution de carburant en France est désormais entravée. Actuellement, 7% de toutes les pompes à essence n’ont plus un ou plusieurs carburants disponibles, rapporte l’Union Française des Industries Pétrolières (UFIP). Les actions de grève dirigées contre la réforme des retraites que mène le gouvernement touchent les raffineries de tout le pays. Les grèves du personnel et les entrées ou sorties sont souvent bloquées par des manifestants.
Mais le président de l’UFIP Olivier Gantois relativise la rareté évoquée dans les médias français. Il y a plus de 11 000 stations de pompage et il y en a toujours qui manquent. Nous sommes maintenant légèrement au-dessus du niveau normal, selon Gantois. Il ne s’attend pas non plus à une ruée vers les stations-service à court terme, car les approvisionnements sont suffisants. En France, il existe jusqu’à deux cents dépôts de carburant où les stocks sont encore importants.
Mardi dernier était la sixième grande journée nationale de protestation depuis le 19 janvier. Selon les syndicats, des millions de personnes sont descendues dans la rue pour manifester contre la politique du gouvernement, près de 1,3 million selon les autorités. Les syndicats ont appelé à la poursuite de l’action. Par exemple, à la grande raffinerie de pétrole de Feyzin, près de Lyon, des appels à la grève ont été lancés jusqu’au 15 mars.
A Paris, selon les organisateurs, le jeudi après-midi est une grande manifestation de jeunes. Dans la capitale française, selon les médias locaux, les transports en commun ont repris, mais dans le cas des chemins de fer, les actions de grève continueront certainement de provoquer l’échec de nombreuses liaisons ferroviaires jusqu’à vendredi.
Le gouvernement veut réformer le système de retraite compliqué car il y a relativement de plus en plus de retraités par rapport aux actifs. Le système avait autrefois pour objectif que les travailleurs paient les pensions, mais l’État doit « s’ajuster » de plus en plus. Le gouvernement du Président Macron et du Premier ministre Borne souhaite, entre autres, que l’âge de la retraite passe de 62 à 64 ans. Le Sénat a également accepté.