Début Economie Les moutons paissent de plus en plus sur les parcelles des agriculteurs arables

Les moutons paissent de plus en plus sur les parcelles des agriculteurs arables

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Le pâturage des moutons dans les cultures de repos des agriculteurs arables est une situation gagnant-gagnant pour les éleveurs de moutons et les agriculteurs arables en France. Là où, au cours des dernières décennies, les moutons paissaient principalement dans les prairies supérieures, on les trouve de plus en plus dans les champs inférieurs.

Au cours des dernières années, des organismes comme l’Institut de l’élevage se sont concentrés sur la recherche portant sur les avantages du pâturage pour les cultures au repos. Les résultats ont été partagés mercredi lors du Salon de l’Agriculture Sommet de L’élevage à Clermont-Ferrand.

En faisant paître les moutons dans de l’engrais vert, ces cultures restent courtes et il faut moins de temps et d’énergie pour déchiqueter et sous-travailler l’engrais vert. En moyenne, un agriculteur passe 30 minutes de moins par hectare à détruire l’engrais vert. Résultat, les cultivateurs économisent de 35 à 70 euros par hectare.

La recherche sur les effets sur la culture suivante donne des résultats variables, mais dans la plupart des cas, le rendement est plus élevé parce que le fumier de mouton fournit plus de nutriments dans le sol. En moyenne, 6 kilos d’azote de plus par hectare sont mesurés après le pâturage que sans le pâturage des moutons.

Dans les parcelles où le pâturage est effectué, l’engrais vert absorbe moins d’eau du sol. Cette eau est disponible pour la prochaine récolte, ce qui est un avantage pendant les années sèches. La recherche montre en outre que le pâturage n’a aucun effet sur la lixiviation des nitrates, l’une des principales raisons pour lesquelles il est obligatoire de semer un engrais vert comme culture de repos. Un avantage est également que 60 pour cent moins de scories se trouvent dans la culture ultérieure.

Il était courant en France de faire paître les moutons dans les champs, mais la spécialisation des cultures a rendu cela de moins en moins courant. Le vent semble donc maintenant tourner dans plusieurs régions françaises comme l’Auvergne et la Dordogne.

Les éleveurs de moutons, à leur tour, peuvent économiser sur les coûts d’alimentation en faisant paître leurs moutons sur les parcelles des agriculteurs arables. Le pâturage dans l’engrais vert a lieu principalement de septembre à février.

En plus des avantages du pâturage dans l’engrais vert, il y a aussi des inconvénients. Ainsi, il y a plus de chances de boiterie. Dans un essai auquel ont participé seize éleveurs de moutons, cinq entrepreneurs ont signalé plus de boiteries. Pour dix des seize éleveurs de moutons, aucun effet n’a été perceptible.

La plupart des agriculteurs arables et des éleveurs de moutons qui travaillent ensemble en France pour le pâturage sur des parcelles arables se connaissaient déjà. 44% sont des amis, 31% sont des voisins et 19% ont été mis en contact par des connaissances mutuelles. 6% ont appris à se connaître grâce au soutien d’organisations agricoles.

Le pâturage des cultures de capture n’est pas seulement recherché et encouragé en France. En Belgique, par exemple, il est étudié en Wallonie par le Centre de Recherche Agronomique Wallon. Aux Pays-Bas, la présidente Saskia Duives-Cahuzak du LTO-vakgroep Schapenhouderij a également appelé les agriculteurs de grandes cultures et les éleveurs de moutons à se rendre visite pour le pâturage des cultures de repos.

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