Début Economie La France réforme l’assurance météorologique étendue pour attirer davantage de producteurs

La France réforme l’assurance météorologique étendue pour attirer davantage de producteurs

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La France met en place cette année un nouveau système d’assurance météorologique étendue. Cela devrait rendre beaucoup plus attractif pour les agriculteurs de souscrire une assurance contre les aléas climatiques. Cependant, les objectifs sont relativement modestes en raison de la réticence attendue des agriculteurs. Pour l’instant, l’objectif est de doubler la superficie assurée.

La superficie assurée en France est encore limitée : actuellement, 30 % des terres cultivées sont assurées. Dans la viticulture, ce chiffre s’élève à 34 %, mais dans la culture des légumes, des fruits et des prairies, il reste bloqué à 5 %. Au total, 17 % des terres agricoles françaises sont couvertes par une assurance, selon les données du ministère de l’Agriculture.

Dommages en 2022 : 10 milliards d’euros

Cette superficie contraste fortement avec l’ampleur des dommages causés par les conditions météorologiques extrêmes, qui ont considérablement augmenté ces dernières années. Entre 2010 et 2015, 2 milliards d’euros ont été versés, puis ce montant a doublé dans les années suivantes (jusqu’en 2020) pour atteindre en moyenne 4 milliards d’euros par an. En 2022, un montant record de 10 milliards d’euros a été atteint.

En 2021, plus de 2 milliards d’euros ont été payés en primes d’assurance météorologique étendue en France. Depuis 2016, les compagnies d’assurance ont injecté de l’argent (jusqu’à 10 %). Cette situation est devenue insoutenable pour les compagnies d’assurance.

On s’attend à ce que les dommages annuels doublent en moyenne entre 2020 et 2050, par rapport à la période entre 1990 et 2020. Cette estimation est en partie basée sur le fait que les bâtiments et les biens sont devenus plus chers.

Modèle espagnol comme exemple

C’est pourquoi le gouvernement français a décidé d’adopter un autre système, en s’inspirant du modèle espagnol. Avec une forte subvention, le système français a été converti en modèle espagnol. L’objectif principal est que le plus grand nombre possible d’agriculteurs adhèrent à l’assurance.

Une grande différence par rapport à l’ancien modèle est qu’il y a désormais une subvention gouvernementale de 70 %. Chaque année, le gouvernement français y consacre environ 600 millions d’euros. Il est également en lien avec d’autres mesures prises par le gouvernement et le secteur dans le cadre de l’adaptation et de l’atténuation du changement climatique. Les compagnies d’assurance françaises sont invitées à partager de nombreuses informations sur les risques et les coûts afin de mettre en place le système de la meilleure manière possible.

Grande catastrophe : indemnisation par le gouvernement

Dans le nouveau modèle, les dommages de petite taille sont à la charge de l’agriculteur. Les dommages de taille modérée sont indemnisés par l’assureur. Les grandes catastrophes sont indemnisées par le gouvernement (solidarité nationale). Les entreprises non assurées reçoivent dans ce cas une indemnisation inférieure à celles qui sont assurées.

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