Les fabricants européens craignent une pénurie chronique de puces maintenant que les États-Unis attirent les fabricants avec des milliards de subventions et qu’il existe toujours un désaccord au sein de l’Europe sur la bonne stratégie. L’Allemagne et la France discutent donc d’une nouvelle politique industrielle.
« L’Allemagne a récemment repris une belle usine de puces en Saxe », explique le correspondant allemand Derk Marseille. La société allemande d’électronique Infineon va construire cette usine. « Intel va également construire une grande usine en Allemagne et cela a plus de goût.’
Les pourparlers entre l’Allemagne et la France sont séparés de l’UE. « D’abord, les deux pays veulent se mettre d’accord et ensuite le reste de l’Europe peut se joindre. »Marseille pense que les politiciens de La Haye pourraient penser différemment à ce sujet. « Ils essaient de comprendre ce qui se discute entre les deux pays, de savoir comment les dossiers sont assemblés et comment les cartes ont été mélangées.’
Les fabricants européens affirment que des dizaines d’usines doivent encore être construites en Europe afin de réduire l’indépendance du reste du monde en matière de production de puces. « Et cela nécessite des investissements. Tant du gouvernement que des entreprises. Les entreprises ne viennent souvent installer leurs usines que s’il existe de solides programmes de subventions de l’Union européenne ou des pays eux-mêmes. »Les fabricants trouvent les 23 milliards d’euros de soutien de l’UE beaucoup trop peu. « Ils disent que la dépendance à l’égard des États-Unis et de l’Asie restera grande.’
L’UE prévoit de quadrupler sa capacité actuelle de production de puces d’ici 2030. « Les fabricants disent qu’il faut vraiment plus d’argent des gouvernements pour promouvoir cela, pour attirer les entreprises et aussi pour développer les capacités.’
Les relations entre la France et l’Allemagne ont connu quelques difficultés au cours de la période écoulée. « Par exemple, le chancelier allemand Olaf Scholz qui s’est rendu seul en Chine et le président français Emmanuel Macron qui a fait un commentaire public à ce sujet. »Mais selon Marseille, il y a un peu d’espoir à l’horizon. « Cela a à voir avec la diplomatie. La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, était à Paris. Le ministre de l’Économie et du Climat Robert Habeck. Aujourd’hui, la Première ministre française Élisabeth Borne rend visite au chancelier Scholz à Berlin.
Lors de toutes les réunions, les technologies clés sont à l’ordre du jour, y compris les puces. Marseille voit que le travail se fait vers le 22 janvier 2023, ce jour-là il y aura 60 ans d’amitié entre les pays. « Mais on ne sait pas encore si cela sera également célébré. Selon Marseille, les discussions sur la nouvelle politique industrielle n’ont pas encore eu lieu. « Nous devons vraiment parler avant de pouvoir nous mettre d’accord.’