La France souhaite travailler avec la Chine sur des normes communes pour les produits cosmétiques. Le ministre français de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, se rendra dans les prochains jours dans le pays asiatique pour discuter de la coopération économique et financière. Cette discussion abordera également les questions de propriété intellectuelle pour des entreprises telles que L’Oréal et la société mère de Louis Vuitton, LVMH, avec des marques comme Olehenriksen et Fenty Beauty by Rihanna.
En effet, le gouvernement chinois souhaite que les grands groupes cosmétiques enregistrent les informations sur leurs produits, telles que les ingrédients d’un article ou les détails sur sa fabrication, dans une base de données spéciale. En Europe, on craint que cela oblige les entreprises à divulguer leurs secrets commerciaux au nom de la sécurité des produits.
Le Maire estime qu’il est plus logique de conclure des accords avec la Chine sur les normes que tous les produits cosmétiques doivent respecter, selon un fonctionnaire de son ministère qui s’est exprimé auprès de l’agence de presse financière Bloomberg. Cela inclurait notamment les allégations des entreprises concernant l’efficacité des produits et leur sécurité. Les entreprises françaises ne pourraient alors vendre leurs cosmétiques en Chine que s’ils respectent ces conditions.
La Chine est un marché important pour le secteur français des cosmétiques. Cependant, la croissance économique chinoise a été décevante ces derniers temps, ce qui oblige notamment L’Oréal à rechercher davantage de croissance sur d’autres marchés. Selon les chiffres publiés jeudi, le chiffre d’affaires de L’Oréal a augmenté au dernier trimestre grâce à une augmentation des dépenses des clients européens en rouge à lèvres et en soins de la peau, ce qui a compensé un faible redressement en Chine et dans la région.