INDISCRET – Le Premier ministre Édouard Philippe n’est pas franchement emballé par l’idée d’un référendum, potentiellement à l’automne.
Lundi dernier, lors d’un bureau exécutif de La République en marche – l’organe décisionnel du mouvement – auquel il était convié, le Premier ministre Edouard Philippe a évoqué la sortie du grand débat. Pour départager les propositions qui sont sur la table, l’idée d’un référendum, potentiellement à l’automne, a été évoquée. Cette hypothèse avait été avancée début février, comme l’avait alors révélé le JDD, et le ministère de l’Intérieur avait même effectué une précommande de papier pour être prêt le jour J. Appeler les Français aux urnes? L’idée n’a pas franchement emballé le locataire de Matignon.
Lors du bureau exécutif d’En marche, Edouard Philippe a invoqué un rappel historique : « Vous savez, je viens d’une famille politique où on est assez largement traumatisé par les référendums… »
Le souvenir douloureux du référendum de 2005
Le Premier ministre était encore membre des Républicains et de la droite il y a trois ans. Il a vécu, comme tous les membres de sa famille politique, l’échec du référendum de 2005, quand Jacques Chirac avait appelé les Français à se prononcer sur le traité constitutionnel européen.
Plus de 55% des électeurs avaient rejeté le texte après une campagne mouvementée, pendant laquelle la cote de popularité de Jacques Chirac, pourtant élevée, s’était effritée.