EDF a reporté le redémarrage de cinq réacteurs nucléaires, a annoncé samedi l’entreprise. La mesure a été prise car certains sites sont en grève, “ce qui pourrait avoir un impact sur la planification du redémarrage”. Dans les réacteurs en fonctionnement, cela pourrait entraîner une panne de courant temporaire, a-t-il déclaré.
Concrètement, le redémarrage des réacteurs nucléaires de Cattenom 1, Cruas 2 et 3, Saint-Alban 2 et Tricastin 3 sera retardé. Dans certains cas, cela implique un report de quelques semaines.
EDF est en grève dans neuf sites samedi, selon le syndicat CGT. L’action s’est progressivement étendue. Avec la grève, le syndicat veut faire pression sur les négociations salariales. Une première réunion avec le conseil d’administration aura lieu mardi.
Ailleurs dans le secteur de l’énergie en France, des grèves sont également en cours depuis des semaines, comme chez TotalEnergies et ExxonMobil.
La grève chez EDF n’est pas encore ressentie par les consommateurs, mais pourrait avoir des conséquences sur l’approvisionnement énergétique de la France et, par extension, de l’Europe. Ces derniers mois, un nombre record de réacteurs nucléaires ont été arrêtés par nos voisins du Sud, en raison de travaux ou de problèmes de corrosion. En conséquence, le pays devait déjà importer de l’électricité, alors qu’il est traditionnellement exportateur d’électricité.
Le gouvernement français a imposé un calendrier strict à EDF pour redémarrer les réacteurs, mais il risque maintenant d’être retardé.
Actuellement, 30 des 56 réacteurs nucléaires sont en service en France. L’objectif est d’atteindre 45 d’ici janvier.