Lundi, le Baltiyskiy 202, un cargo en provenance de Saint-Pétersbourg avec à son bord 25 cylindres d’uranium russe enrichi, est arrivé dans le port de Dunkerque. L’organisation environnementale Greenpeace condamne fermement l’importation de l’uranium, non seulement en raison des objections à l’énergie nucléaire, mais aussi parce que l’approvisionnement rompt le boycott international de la Russie.
Officiellement, l’uranium ne relève pas des sanctions imposées à la Russie, en raison de l’invasion militaire de l’Ukraine voisine. C’est la septième fois depuis le raid que de l’uranium russe est déchargé en France. « Cela montre une fois de plus que l’industrie nucléaire française continue de faire des affaires avec Rosatom, l’entreprise publique russe d’énergie nucléaire. Poursuivre ce commerce nucléaire avec la Russie en temps de guerre est scandaleux », a déclaré Pauline Boyer, porte-parole de Greenpeace, au Moscow Times. L’organisation souhaite que la France rompe ses liens commerciaux avec Rosatom.
Selon Greenpeace, un tiers de l’uranium enrichi nécessaire au fonctionnement des centrales nucléaires françaises pendant un an provient de Russie. Le gouvernement français nie être dépendant des approvisionnements russes. « Nous avons diversifié les ressources nécessaires. »