Les prix spot européens ont augmenté lundi alors qu’une anticipation d’une demande croissante est censée éclipser les ajouts à l’approvisionnement en énergie renouvelable. Dans toute la région, la production d’énergie solaire reste relativement constante de jour en jour, tandis que la production éolienne devrait augmenter mais pas suffisamment pour compenser la hausse de la consommation, selon les analystes de Refinitiv.
L’électricité de base allemande pour le jour suivant s’échangeait à 123,75 euros par mégawatt-heure (MWh) à 10h34 GMT, en hausse de 20,1% par rapport au prix de lundi. Le contrat équivalent français se situait à 113,50 euros par MWh, soit une augmentation de 10,7%.
La consommation d’électricité allemande devrait augmenter de 2,2 gigawatts (GW) pour atteindre 53,9 GW mardi, tandis que la demande française devrait augmenter de 2,6 GW pour atteindre 45,4 GW, selon les données de Refinitiv Eikon.
Du côté de l’offre, l’énergie éolienne allemande devrait augmenter de 1,2 GW pour atteindre 4,2 GW mardi, tandis qu’en France, elle devrait rester globalement stable à 1,5 GW, selon les données. L’analyse de Refinitiv a montré que l’offre éolienne devrait diminuer à environ 2,8 GW et 2,6 GW respectivement mercredi et jeudi, avant d’augmenter à nouveau pour atteindre près de 6 GW le vendredi.
La société française d’énergie EDF a déclaré que la panne de son réacteur nucléaire Golfech 2 de 1,3 GW dans le sud-ouest de la France avait été prolongée pour des raisons environnementales, car la température de la rivière dépassait le seuil maximal pour les opérations de refroidissement.
La société avait déjà émis un avertissement pour la centrale de Bugey dans l’est du pays. L’analyse de Refinitiv a indiqué que le seuil de température de refroidissement maximal devrait être dépassé le 24 août à Bugey et diminuera autour du 27 août.
L’autre réacteur de Golfech est hors service pour maintenance jusqu’au 30 août, tandis que deux réacteurs à Bugey sont actuellement également hors service pour maintenance.
Le long de la courbe, la position allemande pour l’année à venir a augmenté de 0,3% pour atteindre 142,65 euros/MWh. Le contrat français pour 2024 n’a pas été échangé après avoir clôturé à 160,50 euros/MWh le vendredi.
Les quotas d’émission de CO2 européens pour l’expiration de décembre 2023 ont baissé de 0,5% pour atteindre 85,73 euros la tonne.