Atmo, l’observatoire de la qualité de l’air en Auvergne-Rhône-Alpes, a présenté son bilan de l’année 2019. Si certains indicateurs sont au vert, la pollution à l’ozone, qui ne cesse d’augmenter chaque année, inquiète.
« L’ozone, c’est la mauvaise nouvelle ». Directrice d’Atmo Auvergne-Rhône-Alpes, Marie-Blanche Personnaz plante le décor. Si, globalement, la qualité de l’air s’améliore dans la région, certains indicateurs sont très inquiétants. Et c’est le cas pour l’ozone. Ce polluant, très présent de mars à octobre essentiellement dans les zones rurales et d’altitude, se crée dans les basses couches de l’atmosphère : une réaction entre d’autres polluants et les rayons ultraviolets. C’est ainsi que cette pollution apparaît plus volontiers lors des épisodes de canicule.
Le préfet demande une étude complémentaire
En cela, 2019 a été une année noire. Alors que 2,66 millions d’Auvergnats et de Rhônalpins avaient été exposés en 2018 à l’ozone au-delà du seuil réglementaire, ils ont été 4,34 millions en 2019. Soit la moitié de la population de la région. Le Rhône (584 200 personnes) figure dans le top 3 des départements les plus touchés derrière l’Isère (1,2 million) et la Haute-Savoie (720 800).
Dans la Métropole de Lyon, nous sommes passés de 48 000 personnes exposées en 2018 à 378 400 l’an dernier. Sur les 47 jours de vigilance pollution, 16 jours étaient liés à l’ozone : 7 en juin, 9 en juillet. « Cela fait trois ans que l’on a des remontées », déplore Marie-Blanche Personnaz. Le constat est tellement inquiétant que « le préfet a demandé une étude complémentaire » sur l’évolution de cette pollution.