Début Societe Européennes : les candidats dont l’élection est loin d’être assurée

Européennes : les candidats dont l’élection est loin d’être assurée

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Les Français éliront le 26 mai leurs 79 prochains eurodéputés. Avec le scrutin de liste, plusieurs candidats sont déjà quasiment assurés de trouver un siège au Parlement européen. Pour les autres, ce sera beaucoup plus dur.

Nathalie Loiseau (LREM-MoDem), Jordan Bardella (RN), François-Xavier Bellamy (LR), Manon Aubry (FI), Yannick Jadot (EELV)… Les principales têtes de liste des élections européennes du 26 mai sont maintenant connues. Si ces personnalités vont devoir porter leur camp le plus haut possible dans cette campagne, il n’y a pour elles que peu de suspense : sauf catastrophe électorale, c’est-à-dire un résultat inférieur à 5% des voix, elles siégeront bien dans le prochain Parlement européen, parmi les 79 eurodéputés français. Il en va de même pour quelques autres noms haut placés sur ces listes, parmi lesquels des candidats de la majorité comme l’écologiste Pascal Canfin, le journaliste Bernard Guetta ou l’ex-conseiller de Matignon Gilles Boyer, les RN Thierry Mariani ou Nicolas Bay, les LR Nadine Morano et Brice Hortefeux…

S’agissant de l’identité des futurs élus, le suspense va donc plutôt concerner d’autres candidats : ceux qui se situent plus bas sur la liste des principaux mouvements ou bien ceux qui mènent la campagne pour des forces politiques de second plan. Le JDD fait le point.

Les parlementaires en difficulté
Trois députés nationaux ont décidé de prendre la tête de la liste de leur mouvement pour ces européennes. Il s’agit de Jean-Christophe Lagarde pour l’UDI, Nicolas Dupont-Aignan pour Debout la France et ses quelques alliés et Jean Lassalle avec « Résistons! ». En cas d’élection, ils devront quitter l’Assemblée nationale pour siéger à Strasbourg, comme le prévoit la loi sur le non-cumul des mandats. Mais ce n’est pas encore fait. Dupont-Aignan reste collé aux 5% dans les sondages actuels – et qui, précisons-le, ont encore largement le temps d’évoluer d’ici à deux mois. S’il ne franchit pas ce seuil, il échouera comme en 2014. Quant à Jean-Christophe Lagarde et Jean Lassalle, ils restent aujourd’hui à bonne distance de ces 5%, entre 1 et 2% dans la plupart des enquêtes.

Cette situation concerne également un certain nombre d’eurodéputés sortants. Parmi eux, Florian Philippot et sa numéro deux de la liste des « Patriotes » Mireille d’Ornano, qui avaient été élus en 2014 avec le FN. De même que l’ex-économiste de Marine Le Pen parti chez Dupont-Aignan, Bernard Monot. A EELV, la 6e position de Karima Delli ne la met pas à l’abri, en cas de déconvenue, la liste écologiste étant aujourd’hui créditée de 7 à 8 sièges. Chez les Insoumis, qui enregistrent les mêmes niveaux dans les sondages, idem : l’ex-PS et nouvel allié de Jean-Luc Mélenchon, Emmanuel Maurel, est 6e.

A LR, Alain Cadec est numéro 13 d’une liste qui aurait aujourd’hui 11 à 13 sièges… Pour la liste d’union PS-Place publique, qui reste bas dans les sondages, les sortants Sylvie Guillaume – numéro deux – n’est assurée de rien. A Générations et au PCF, qui restent pour l’heure sous les 5%, c’est le cas aussi pour les ex-PS Guillaume Balas et Isabelle Thomas d’un côté, et les communistes Patrick Le Hyaric et Marie-Pierre Vieu.

Les autres personnalités en balance
L’intellectuel Raphaël Glucksmann a pris la tête de l’alliance PS-Place publique. S’il espère lancer une dynamique et remonter dans les sondages, gare aussi au crash car sa liste ne compterait aujourd’hui que 4 à 6 sièges… A LREM, l’enjeu est tout autre mais en cas de coup de mou électoral, l’écologiste ex-EELV Pascal Durand (18e) pourrait par exemple passer à la trappe. Tout comme l’une des autres « prises » de la majorité, l’ex-ministre italien Sandro Gozi.

Au RN, pas de souci de la sorte encore, puisque seuls 12 candidats sont aujourd’hui connus, tous éligibles. A LR, la porte-parole Lydia Guirous, en 14e position, est à ce stade en balance. Et si la droite décroche dans cette campagne, elle pourrait également rattraper une autre porte-parole, Laurence Sailliet (10e), ou l’ex-patron de la police Frédéric Péchenard (9e). Côté insoumis, le proche de Mélenchon Gabriel Amard et l’ex-adversaire de Manuel Valls dans l’Essonne Farida Amrani (8e et 9e places), sont au seuil… Et si le mouvement ne redresse pas la barre, ce sera mission impossible pour le politologue Thomas Guénolé (14e) et l’ex-écologiste Sergio Coronado (16e) pour se faire élire.

Concernant les alliés de Nicolas Dupont-Aignan, qui doit dévoiler jeudi le début de sa liste, les places seront très chères : le salut du président du Parti chrétien-démocrate Jean-Frédéric Poisson ou du Gilet jaune Benjamin Cauchy passeront sans doute par une bonne position sur cette liste. Enfin, l’ex-ministre Benoît Hamon et le communiste et adjoint d’Anne Hidalgo à Paris Ian Brossat conduisent des listes qui se situent aujourd’hui sous les 5%.

Les candidats certains de ne pas être élu
C’est une autre catégorie de candidats qui, eux, n’ont rien à espérer de ces élections. Et pour cause : ils sont en position inéligible, c’est-à-dire très bas dans leur liste respective ou carrément à la dernière place – une présence qui témoigne le plus souvent d’une volonté d' »appuyer » leur mouvement. Citons dans ce cas Jean-Luc Mélenchon, avant-dernier de la liste de la France insoumise, et Marine Le Pen qui devrait faire de même au RN. A EELV, les sortants Eva Joly et José Bové ferment eux aussi la marche. La liste Lutte ouvrière portée par Nathalie Arthaud peut elle aussi compter sur l’incontournable Arlette Laguiller, à la 79e et ultime place.

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