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Donald Trump maintient l’armée américaine en Irak pour « surveiller l’Iran »

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Donald Trump a passé en revue sa politique étrangère à l’occasion d’un entretien sur la chaîne CBS dimanche. Il est surtout revenu sur le retrait programmé des troupes américaines de Syrie et d’Afghanistan, tout en justifiant leur maintien en Irak : « Il faut être en mesure de surveiller l’Iran. »

Venezuela, « shutdown », lutte contre le terrorisme, immigration et construction du « mur », accord entre la Corée du Nord et la Chine… Donald Trump a été longuement interrogé dimanche par la chaîne américaine CBS, dans le cadre d’une émission spéciale intitulée « Face the nation ». Entre autres, le président américain a longuement détaillé le retrait des troupes américaines des zones de conflit au Moyen-Orient. Malgré les critiques des alliés des Etats-Unis et de son propre camp républicain, il a ainsi confirmé vouloir retirer les troupes américaines de Syrie et d’Afghanistan, tout en restant très vague sur le calendrier et les modalités du départ.

En revanche, il est hors de question d’un tel retrait en Irak. Evoquant la base aérienne américaine d’Al-Assad en Irak, où il s’est rendu durant les fêtes de Noël, Donald Trump a en effet expliqué vouloir « la garder » pour « être en mesure de surveiller l’Iran » voisin, bête noire des Etats-Unis. « Si quelqu’un cherche à faire des armes nucléaires », « nous allons le savoir avant qu’ils le fassent ».

Trump veut mettre un terme aux « guerres sans fin » en Afghanistan
Donald Trump est également revenu sur la présence des soldats américains en Afghanistan depuis 17 ans. Washington a entamé l’été dernier des négociations directes avec les talibans. Récemment passé de l’ombre à la lumière, ce processus de paix inédit a permis, selon l’émissaire américain Zalmay Khalilzad, « des progrès significatifs sur deux questions vitales : la lutte contre le terrorisme et le retrait des troupes ».

Alors que les tractations doivent reprendre prochainement au Qatar, le président des Etats-Unis s’est montré prudemment optimiste dans son entretien sur CBS : « On verra ce qui va se passer avec les talibans. Ils veulent la paix. Ils sont fatigués […] Je pense que tout le monde est fatigué. Nous devons nous sortir de ces guerres sans fin et ramener nos gars à la maison. »

Donald Trump avait fait campagne sur un retrait d’Afghanistan avant de se résigner, une fois dans le Bureau ovale, à mettre sa promesse entre parenthèses, acceptant même initialement d’envoyer des renforts sur place. Mais fin 2018, sa décision de sonner le retrait de la moitié des 14.000 soldats américains a filtré.

Le président ignore l’avertissement de sa majorité républicaine
Sans entrer dans les détails, Donald Trump a expliqué sur CBS qu’il pourrait à terme ne laisser que des hommes « du renseignement » en Afghanistan. « Et si je vois des foyers » d’insurrection « se former, je ferai quelque chose », a-t-il assuré, faisant fi de l’amendement, voté à une large majorité par le Sénat républicain, qui le met en garde contre un « retrait précipité » d’Afghanistan et de Syrie qui mettrait « en danger » la sécurité nationale.

Sur la Syrie, Donald Trump a d’ailleurs affirmé que les 2.000 soldats déployés contre l’Etat islamique étaient « en train de commencer » à quitter le pays conformément à sa décision controversée annoncée en décembre.

« Dès que nous aurons reconquis ce qui reste du ‘califat’, de leur territoire, ils vont rejoindre notre base en Irak, et enfin ils rentreront à la maison », a-t-il déclaré, assurant que « 99% » du territoire jadis contrôlé par Daech avait été récupéré.

Venezuela : Trump réaffirme l’existence d’une « option » militaire
Le président américain a répété sur CBS que le recours à l’armée américaine au Venezuela était « une option » envisagée face à la crise politique qui secoue le pays. Interrogé sur ce qui le pousserait à avoir recours à l’armée, il a d’abord expliqué ne pas vouloir se prononcer là-dessus. « Mais c’est certainement une option », a-t-il reconnu.

Washington avait déjà clairement dit, ces derniers mois et à nouveau ces derniers jours, que « toutes les options », y compris militaire, étaient sur la table. Donald Trump a reconnu le 23 janvier l’opposant Juan Guaido comme président par intérim du Venezuela.

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