L’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin annonce dans Le Figaro qu’il soutiendra le projet d’Emmanuel Macron aux européennes. Pour la suite, il défend un centre-droit avec « une existence propre et un projet précis ».
Le patron des Républicains, Laurent Wauquiez, lui avait demandé de faire « connaître [sa] position ». C’est désormais chose faite. Dans une interview au Figaro, Jean-Pierre Raffarin explique qu’il soutiendra Emmanuel Macron, et donc la liste de la majorité, aux élections européennes de mai prochain. Et ce, « sans aucune hésitation », assure l’ancien Premier ministre, qui « adhère au constat, à la vision et au projet » de l’actuel président de la République. A propos de la tribune à paraître mardi notamment dans la presse européenne, Jean-Pierre Raffarin dit la trouver « bien dosée entre visions et actions concrètes ».
« C’est la France que j’aime! Entre attention aux citoyens et ambition pour l’Europe », poursuit ce proche d’Alain Juppé.
Il veut un centre-droit avec une « existence propre »
Interrogé sur la raison pour laquelle il fait le choix de ne pas soutenir sa famille politique, emmenée par François-Xavier Bellamy, Jean-Pierre Raffarin affirme qu' »affaiblir le président français, c’est affaiblir la France ». « Il ne s’agit pas pour moi d’un engagement de politique intérieure, mais d’une réponse à la menace de déconstruction qui pèse sur l’Union européenne dans un monde extrêmement dangereux », ajoute-t-il, espérant que le centre-droit soit représenté sur la liste LREM au scrutin européen.
Je souhaite qu’après les européennes, on prépare ce qui pourrait être l’Epinay de la droite et du centre
A l’avenir, Jean-Pierre Raffarin « souhaite le rassemblement du centre et de la droite ». « Je reste partisan pour la France d’un centre-droit fort. Et je souhaite qu’après les européennes, on prépare ce qui pourrait être l’Epinay [du nom du congrès d’unification des socialistes en 1971, NDLR] de la droite et du centre en rassemblant toutes les chapelles et toutes les personnalités de la droite et du centre », explique l’ex-Premier ministre, qui liste plusieurs noms : Gérard Larcher, Valérie Pécresse, Bruno Retailleau, François Baroin, Christian Estrosi, Xavier Bertrand, Dominique Bussereau ou encore Franck Riester.
S’il reconnaît qu’Emmanuel Macron « peut être fédérateur », il défend toutefois un centre-droit avec « une existence propre et un projet précis » et évoque un « certain nombre de divergences avec le chef de l’Etat sur la politique intérieure, comme sur les questions de décentralisation ou de fiscalité ».